Responsable : Angeline Escafré-Dublet, Université Louis Lumière Lyon 2
Coordinateur : Florent Chossière, chercheur postdoctoral à l’Institut Convergences Migrations, integer(at)icmigrations.fr
Champs couverts
Processus d’intégration, de ségrégation et de discrimination ; politiques d’intégration et de lutte contre les discriminations ; dynamiques d’appartenance nationale ou ethno-raciale, formation des minorités ; processus de racialisation ; catégories statistiques et catégories administratives.
Groupes de travail
Ce groupe a pour vocation d’être un espace de réflexion sur les interactions – notamment les interactions verbales – qui mobilisent les notions de race, de racisme et d’antiracisme (ainsi que de toute autre catégorie apparentée à ces termes). Nous nous intéressons à la façon dont les acteurs et actrices construisent les définitions de ces mots et les utilisent dans leurs interactions, y compris pour juger les pratiques des uns et des autres. Il ne s’agit pas d’imposer une définition en surplomb de ce qui compte – ou devrait compter – comme « raciste » ou « antiraciste », mais d’aborder ces qualifications en tant qu’objets de négociation pour les acteurs. Plus largement, nous essayons d’explorer les normes – les contraintes argumentatives – qui pèsent sur les prises de parole au sujet de la race, de l’ethnicité, de l’immigration, du racisme etc., en différentes situations d’interaction et dans différents contextes sociaux et institutionnels.
Coordination : Noemi Casati (noemi.casati@gmail.com)
Le groupe propose de développer une démarche réflexive et comparée portant sur les formes historiques d’émergence d’une conscience collective du racisme, les manières de le définir et catégoriser, tout comme les logiques ordinaires et plus individuelles de (d)énoncer le racisme. Le parti pris est ainsi de 1) joindre approche empirique et manières de penser/conceptualiser le racisme et les discriminations, en incluant leurs conceptualisations savantes aussi bien qu’ordinaires et politiques ; 2) d’articuler une perspective expérientielle — en termes de sociologie des épreuves, des justifications, d’une « citoyenneté intime » ou encore de processus de (dé)subjectivation et d’action collective — à une lecture méso et macro-sociologique qui analyse ces phénomènes au prisme d’interventions professionnelles, organisationnelles, de politique publique.
Coordination : Milena Doytcheva (doytcheva.milena@gmail.com) et Yvan Gastaut (ygastaut@gmail.com)
Fondé en 2020, ce groupe de travail se réunit tous les deux ou trois mois pour discuter des trajectoires d’individus diplômés et qualifiés issus de groupes minorisés et appréhender les textes de référence sur ces sujets. À chaque séance, deux membres du groupe du travail présentent brièvement deux textes qu’iels ont choisis sur un thème décidé collectivement (dans le passé, nous avons par exemple abordé la question du genre au sein des élites minorisées, les expériences de racisme de personnes hautement qualifiées, ou encore les trajectoires de mobilité sociale de personnes minorisées). Les textes sont ensuite discutés et critiqués collectivement à partir des terrains d’enquête de chacun·e.
Pour l’année 2022–2023, des séances d’écriture autour de projets d’articles de membres du groupe seront également organisées.
Toute personne travaillant sur les thématiques du groupe est la bienvenue.
Coordination : Élodie Druez (druez@gmail.com) et Margot Dazey (margot-dazey@hotmail.fr)
Le groupe de travail vise à étudier le concept de socialisation, concept-clef de l’analyse sociologique, en lien avec les processus de racialisation. Il vise à faire sens de données empiriques avec cet outil sociologique et à se demander dans quelle mesure il est possible d’observer des processus socialisateurs à l’œuvre dans les mécanismes de formation raciale.
Coordination : Théoxane Camara (theoxane.camara@univ-poitiers.fr)
Ce groupe de lecture part du besoin et de l’envie, exprimé par de nombreux·ses fellows du département INTEGER, de s’approprier et de discuter en commun les textes fondamentaux sur les questions de race et de racialisation.
Pour chaque séance, 3 ou 4 textes sur un même thème sont envoyés à l’avance aux membres du groupe. Les textes sont ensuite analysés et discutés collectivement.
Les séances ont lieu en distanciel, sur Zoom.
Séances précédentes (2021–2022) :
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- Séance 1 : Race et ethnicité dans les sciences sociales : les ‘frontières ethniques’ à l’épreuve du racisme ?
- Séance 2 : Séance 2 : Raci(ali)sation
- Séance 3 : Approches critiques du racisme et antiracialisme
- Séance 4 : Racisme, antiracisme(s)
- Séance 5 : séance exceptionnelle en présence de Tanya Golash-Boza, pour la discussion de son article « A Critical and Comprehensive Sociological Theory of Race and Racism »
Coordination : Solène Brun (solene.brun@college-de-france.fr), Milena Doytcheva (doytcheva.milena@gmail.com) et Jean-Luc Primon (primon@unice.fr)
Le groupe de travail se penche sur l’ensemble des questions touchant à l’éducation et aux apprentissages en lien avec les personnes migrantes. Parmi les sujets d’intérêt du groupe (liste non exhaustive) :
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- L’éducation au cours du parcours migratoire, spécifiquement en camp de réfugiés.
- Le rôle et la place des écoles dans les camps au-delà de la question didactique.
- La transmission des savoirs, la dimension didactique et les politiques éducatives et linguistiques des pays hôtes ou de transit.
- Les stratégies d’enseignement et d’apprentissage mises en place par les réfugiés eux-mêmes.
- La salle de classe et notamment de langue comme une source de résilience scolaire/éducative pour les élèves.
Coordination : Amal Khaleefa (amal_khaleefa@yahoo.fr), Mickaël Idrac (mickael.idrac@live.com), Catherine Mendonça Dias (catherine.mendonca-dias@sorbonne-nouvelle.fr) et Magali Ruet (magaliruet@gmail.com).
Ce groupe propose une réflexion autour des rapports entre migrations et mobilités sociales afin d’étudier ce que les mobilités géographiques font aux hiérarchies et réciproquement. Dans cette perspective, il vise notamment à interroger comment la migration produit de nouvelles formes de classification et la manière dont celles-ci circulent et se combinent avec des formes plus anciennes dans le cadre d’un espace transnational.
Parmi les pistes de réflexions (liste non exhaustive) :
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- Ressources et itinéraires des mobilités. Les inégalités d’accès aux mobilités.
- Mobilités, catégorisations et recompositions sociales et politiques.
- Perceptions des mobilités, sens de la réussite et enjeux de reconnaissance.
- Interroger les mobilités professionnelles.
- Liens entre mobilités individuelles et collectives.
- Les effets de l’émigration sur les non-migrants.
Coordination : Olivier Leservoisier (o.leservoisier@wanadoo.fr)
Historien·nes, sociologues et politistes membres de l’ICM, nous souhaitons constituer un nouveau groupe de travail au sein des départements INTEGER et POLICY
Il a pour but de documenter l’espace des mobilisations de la cause immigrée des années 1968 jusqu’à nos jours. Il visera à étudier les mouvements collectifs, les organisations et les biographies des militant·es de cette cause, que nous définissons comme l’ensemble des mobilisations aspirant à l’égalité de droits et de traitement en France, entre nationaux·ales et étranger·es ou perçu·es comme tel·les, dans différents domaines : entrée et droit au séjour en France, logement, travail, santé, police et justice, ou encore traitement par l’administration et l’action publique.
Il aura aussi comme objectif d’élargir un réseau de chercheuses et chercheurs impliqués dans un projet de recherche — nommé CAUSIMMI — visant à appréhender la cause immigrée à partir de la trajectoire de ses acteurs, grâce à un corpus d’environ 500 parcours de vie de militant·es. Ces biographies combineront analyse des engagements, étude des trajectoires familiales et migratoires, de la formation, du statut socioprofessionnel, de l’appartenance religieuse, et bien sûr de la vie politique, syndicale et associative en France et, le cas échéant, dans le pays d’origine.
Les activités du groupe se sont rattachées au séminaire : « La cause immigrée. Mobilisations, organisations et militant·es dans la France des années 68 à nos jours », dont le programme est disponible au lien suivant.
Coordination : contact.causimmi@gmail.com
Que fait la migration à la famille ? Que fait la famille à la migration ? Celle dans les pays d’immigration, mais aussi celle restée au pays d’origine ? Comment les familles participent-elles au projet migratoire ? Quelles sont les processus de transformation en cours ? Comment se construisent les relations transnationales sur la courte et longue durée dans les familles immigrées comme dans les familles mixtes ? Les processus migratoires s’appuient sur les réseaux familiaux, mais génèrent en même temps des recompositions et des conflits.
Ce groupe de travail se propose de réfléchir à ces transformations familiales induites par les migrations en croisant notamment approches sociologiques et anthropologiques en proposant trois axes : 1/formations conjugales ici et là-bas, 2/reconfigurations familiales liées aux migrations, 3/transnationalisme intergénérationnel.
Coordination : Théoxane Camara (theoxane.camara@univ-poitiers.fr) et Yahya Al-Abdullah (yahyaabdallah.abdullah8@gmail.com)
S’appuyant sur le concept de postmigration, développé en Allemagne et en Grande-Bretagne pour, paradoxalement, décrire des sociétés structurées par l’expérience de la migration, ce groupe de travail entend faire dialoguer différentes recherches sur le mouvement des subjectivités au contact/issues des migrations passées et actuelles. Le concept repose sur l’idée que la migration a marquée l’Europe et le reste du monde de manière irréversible depuis le milieu du XXe siècle et suggère ainsi un “dépassement de la racialisation et de la culturalisation des individus ou des groupes dans la société” (El-Tayeb, 2016) pour explorer les négociations, les façonnements et les enchevêtrements des modes d’appartenances dans des contextes aussi bien politiques que culturels et artistiques. Cette perspective permet d’aborder les transformations sociales et les luttes (droits des minorités notamment) qui les accompagnent en “démigrantisant” l’appareil catégoriel hérité des études migratoires centré sur l’État-nation, l’ethnicité ou la culture. L’idée est, comme le suggère Janine Dahinden (2016), d’amener le débat à se défaire du « conteneur à migrations », en articulant la focale des enquêtes sur les « populations migrantes » comme des « populations globales ».
Activités scientifiques du groupe
- Les premières pistes de réflexion peuvent porter sur la diversité des usages, académiques et militants, de la postmigration et de son potentiel heuristique et méthodologique.
- Organiser un colloque/JE en raccordant le groupe de travail avec la post-enquête qualitative TO2 « Quand prend fin la migration ? ».
- Une/deux journée d’études et un numéro de revue pour voir qui mobilise la perspective postmigratoire dans ses travaux en France+ Europe
- Réunions trimestrielles
Coordination : Rim Affaya, Irène Dos Santos, Adelina Miranda, Evelyne Ribert.
Le raisonnement comparatif représente une réalité anthropologique qui façonne nos manières de penser le monde. Il joue aussi un rôle central dans les recherches en sciences sociales, en particulier dans l’étude des phénomènes d’immigration/émigration, d’accueil/rejet des étranger.es et des rapports sociaux de race. Au cours de nos enquêtes, nous sommes constamment amenés à comparer divers éléments, tels que des objets, des faits, des processus et des représentations, dans le temps, dans l’espace, en fonction de groupes, de catégories, ou encore, d’échelles institutionnelles. Cependant, les réflexions sur l’usage et l’élaboration des comparaisons sont relativement peu abordées au sein de l’Institut Convergence Migration. Il convient pourtant d’éviter le piège des comparaisons naturelles, hâtives ou doxiques. Ce groupe souhaite encourager une réflexion plus systématique sur les logiques de l’enquête comparative, en partant de la manière dont nous l’appliquons dans nos recherches, que ce soit de manière explicite ou implicite, et de l’exploration de travaux classiques et contemporains à ce sujet. Cet espace de réflexion sera l’occasion d’échanger autour des outils et des conditions méthodologiques nécessaires à la mise en œuvre de comparaisons pertinentes et rigoureuses. Il est ouvert à toutes les personnes intéressées, et ne s’adresse pas uniquement à celles qui utilisent ouvertement la méthode comparative dans leurs travaux.
Coordination : Morgan Lans (morgan.lans@tutamail.com)
Ce groupe de travail vise à interroger comment le genre et la sexualité s’articulent avec la race et la migration, dans différents contextes et à différentes échelles (locale, nationale, transnationale). Pour ce faire, il s’intéressera notamment à (liste non exhaustive) :
- La circulation des normes de genre et de sexualité et leur reconfiguration survenant avec la migration
- La construction de l’altérité des personnes migrantes et/ou racisées sur la base du genre et de la sexualité (depuis les interactions quotidiennes jusqu’aux discours et pratiques institutionnelles, politiques ou médiatiques), ainsi que la négociation de ces assignations
- Les approches intersectionnelles des minorités sexuelles et de genre, notamment en termes de race et de statut migratoire
- La place du genre et de la sexualité dans les trajectoires migratoires
- Les méthodologies, approches réflexives et outils théoriques mobilisables pour aborder ces objets
Coordination : Florent Chossière (florent.chossiere@college-de-france.fr) et Axel Ravier (axel.ravier@univ-rouen.fr)
Calendrier du séminaire INTEGER
Le département INTEGER de l’IC Migrations organise une séance de séminaire hors les murs, les 12 et 13 juin à Marseille. Ces temps de séminaire donneront lieux à des présentations… Lire la suite
Programme – 9h30 – 11h : présentation de recherches en cours /discussion Angéline Escafré-Dublet Projet AMIPAS : Passés et accueil des exilé.e.es – Maria Kokkinou et Evelyne Ribert Projet… Lire la suite
Pour terminer cette année 2022–2023, le département INTEGER organise sa deuxième journée de séminaire, à Marseille (Centre Norbert Elias). La journée sera organisée autour de présentations scientifiques et d’une discussion… Lire la suite
Fellows internationaux
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- Opportunités
Gwendolyn Gilliéron, sociologist and fellow at IC Migrations, Youssef Abid and Catherine Therrien are calling for papers for a panel at the International Sociological Association (ISA) Forum in RC 38… Lire la suite
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La ville de Paris propose deux bourses tous les ans sur les thèmes de la xénophobie et de l’antisémitisme. En encourageant la recherche universitaire, la Ville de Paris ambitionne de… Lire la suite
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