5 | Mars 2019
Les mobilités étudiantes et le plan gouvernemental “Bienvenue en France”
La « stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux » présentée par Édouard Philippe le 19 novembre dernier a suscité beaucoup de réactions dans les milieux universitaires et associatifs. Le Premier ministre prétend « gagner la bataille de la concurrence internationale entre nos systèmes d’enseignement supérieur et de recherche » en augmentant fortement les frais de scolarité des étudiants extra-communautaires. Le but est d’accueillir les « étudiants les plus brillants et les plus méritants ».
Cette logique basée sur une immigration choisie n’est pas nouvelle. Dans ce numéro de De facto, nous avons invité deux historiennes, Françoise Blum, spécialiste des étudiants africains, et Sara Legrandjacques, qui travaille sur les étudiants asiatiques, pour raconter l’accueil par la France de ces étudiants étrangers avant et après la décolonisation. Nombreux vivaient à la Cité universitaire de Paris dont le programme de recherche « A Global Youth in the Making », coordonné par l’historien Guillaume Tronchet, étudie les archives récemment déposées. La démographe Lama Kabbanji, spécialiste des mobilités étudiantes — et très active dans la contestation universitaire — décrypte le projet du gouvernement « Bienvenue en France » et présente l’agence Campus France qui sélectionne les étudiants qui viennent de pays hors UE.
Dans la rubrique En Chiffres, elle présente l’évolution du nombre d’étudiants étrangers en France depuis vingt ans et une étude sur les raisons pour lesquelles ils choisissent ce pays. L’artiste-chercheuse Kahena Sanaâ a réalisé un spectacle de ces années d’étudiante étrangère à Paris, entre fragilité et humour. Elle répond à nos questions dans la rubrique En Images.
Et comme chaque mois, retrouvez notre revue de presse spécialisée sur les migrations, avec les grandes enquêtes et entretiens et les thématiques qui ont marqué le mois précédent.