7 | Mai 2019
Sonder et comprendre les opinions sur les immigrés et les minorités
Ce mois-ci, De facto observe et essaye de comprendre comment naissent les opinions négatives sur l’immigration, alors que se tient le 23 mai la journée d’étude « Immigrés et minorités : mesures, perceptions et préjugés », organisée par l’Ined en partenariat avec Musée de l’histoire de l’immigration et avec le soutien de l’Institut Convergences Migrations. Une des organisatrices, Haley McAvay, nous présente cette journée et les instruments affinés par les chercheurs pour mesurer les opinions sur les étrangers et les minorités — ou ceux perçus comme tels. L’European Social Survey (ESS) permet, par exemple, au démographe Cris Beauchemin de montrer que le nombre d’immigrés estimé par les populations sondées est toujours exagéré par rapport à la réalité des chiffres. Eldad Davidov, spécialiste de psycho-sociologie, fait partie des chercheurs qui ont introduit de nouvelles questions dans l’ESS permettant de comprendre comment nos valeurs profondes influencent notre perception de l’Autre. La politiste Nonna Mayer et le sociologue Vincent Tiberj racontent comment ils ont mis en place, avec d’autres spécialistes, de nouvelles méthodes pour sonder le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie en France, dans le cadre du Barème annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme. La revue de presse mensuelle de Catherine Guilyardi renvoie vers des articles sur ce thème et vers les grandes enquêtes et tribunes sur les migrations du mois d’avril. Dans cette 7e édition de De facto, nous inaugurons notre partenariat avec le site La Vie des idées avec la recension par Camille de Vulpillières du livre de Michel Agier : L’Étranger qui vient. Repenser l’hospitalité.
Tous nos articles sont republiables gratuitement.