Ce 9e numéro de De facto mobilise des chercheurs en économie du développement pour apprécier les conséquences des migrations sur la condition des femmes dans les pays d’origine. Sandrine Mesplé-Somps et Idrissa Diabaté montrent que les émigrées qui rentrent au Mali depuis la Côte d’Ivoire contribuent à faire reculer l’excision. À l’opposé, Simone Bertoli constate que les Égyptiens ayant séjourné dans les pays du Golfe en reviennent avec une vision plus conservatrice du rôle des femmes. Jason Gagnon compare migrations féminines et migrations masculines à l’échelle des grandes régions du monde et montre que les femmes migrent aussi dans l’espoir de s’émanciper. Au Sénégal, où nous emmène Sylvie Lambert, les migrations matrimoniales des femmes peuvent leur permettre d’améliorer leur bien-être et de gagner en autonomie.
Sommaire
Sur le terrain
Mobiliser les migrants de retour au Mali pour lutter contre l’excision
Sandrine Mesplé-Somps, économiste du développement et Idrissa Diabaté, statisticien
Migrer pour se marier : un vecteur de mobilité sociale pour les Sénégalaises
Sylvie Lambert, économiste du développement
Paroles de chercheurs
Les Égyptiens de retour des pays du Golfe ont une vision plus conservatrice du rôle des femmes
En chiffres
Les femmes migrent-elles comme les hommes ?
Jason Gagnon, économiste du développement