Emeline Zougbédé, post-doctorante et coordinatrice du département POLICY, a été interviewée dans le quotidien L’Humanité au sujet des travailleurs sans papiers et des abus de la sous-traitance.
Ainsi, au sujet du recrutement, elle rappelle que : « Le plus souvent, le candidat va utiliser un « alias », une photocopie du titre de séjour d’un parent qui, lui, est en situation régulière. Dans certains cas de figure, une fois recruté, pour payer moins de cotisations sociales, son patron va le déclarer à mi-temps alors qu’il travaille à plein temps et, dans le meilleur des cas, payer le reste de ce qu’il lui doit de la main à la main. » Dans l’attente d’une régularisation, le travailleur sans papiers se retrouve alors à l’interstice du légal et de l’illégal.
Par ailleurs, elle souligne l’importance des dernières mobilisations menées par les travailleurs avec l’appui des centrales syndicales : « les travailleurs sans papiers connaissent de mieux en mieux les droits qui leur permettraient d’obtenir un titre de séjour. En outre, les dernières grèves, à Paris, ont permis d’ouvrir un dialogue avec l’inspection du travail qui se montre plus ouverte à leurs problématiques. »
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