« Les titres de séjour délivrés n’autorisent le séjour que sur le territoire de Mayotte » explique Serge Slama dans Sud Ouest, 28 avril 2023

Suite à l’ex­pul­sion massive des immi­grés dits « clan­des­tins » sur l’île fran­çaise de Mayotte par la police, Serge Slama, profes­seur de droit à l’Uni­ver­sité Grenoble Alpes et fellow de l’Ins­titut Conver­gences Migra­tions, revient sur la ques­tion de droit des personnes étran­gères à Mayotte.

Il explique que le Code de l’entrée et du séjour des étran­gers et du droit d’asile (Ceseda) ne prévoit pas les mêmes droits pour les étran­gers dans le dépar­te­ment Outre-Mer que dans d’autres dépar­te­ments et en Métro­pole. Cela concerne notam­ment le droit du sol qui a été durci en 2018, marquant une rupture des condi­tions d’ob­ten­tion de la natio­na­lité entre le dépar­te­ment et le reste de la France. L’objectif était de réduire l’immigration venue des îles voisines de l’archipel des Comores.

« Cela va produire des effets drama­tiques d’ici une quin­zaine d’années, quand des jeunes qui auront vécu et été scola­risés toute leur vie en France (à Mayotte : ndlr), vont se retrouver étran­gers du fait du statut de leurs parents. », constate Serge Slama.

Il explique égale­ment que « les recours devant les tribu­naux admi­nis­tra­tifs [pour les obli­ga­tions de quitter le terri­toire fran­çais (OQTF)] ne sont pas suspen­sifs ».

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