Suite aux déclarations racistes du président tunisien Kaïs Saïed en février 2023, Michel Agier, anthropologue et fellow de l’Institut Convergences Migrations, revient sur la situation des personnes noires et/ou migrantes subsahariennes en Tunisie dans un article paru dans AOC. Il constate : « cette crise est un révélateur en même temps qu’un amplificateur d’un lien, qu’on trouve aussi aujourd’hui dans d’autres pays, entre les polémiques sur la migration et le racisme ancré depuis longtemps dans les États où ces polémiques s’observent. »
En détaillant ses échanges avec plusieurs expert.es sur place, il dessine une image plus complexe du vécu de ces personnes. Selon lui, le racisme auquel ils sont confrontés s’explique aussi par l’histoire esclavagiste du pays : « L’idée d’une étrangeté voire extranéité des Noirs est bien ancrée dans le pays, ce qui les rapproche symboliquement des Noirs étrangers. »
Pourtant, le travail des migrants subsahariens est essentiel pour l’économie en Tunisie : « Certains secteurs comme le bâtiment, la restauration ou le travail domestique recourent pour plus de la moitié à cette main d’œuvre étrangère africaine et pourtant, me disent-ils toutes et tous, leur vie est « une prison à ciel ouvert ». »
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