Elsa Tyszler, fellow de l’ICM et chercheuse au Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris, analyse dans un entretien accordé au journal Le Monde l’invisibilisation des femmes migrantes dans les débats sur l’immigration et les violences de genre qu’elles subissent.
Elle signale « une vision biaisée du nombre de femmes puisqu’elles sont souvent invisibilisées et qu’elles s’auto-invisibilisent aussi parfois pour se protéger. » Alors qu’elles sont souvent perçues comme les victimes de leurs « compagnons de route », Elsa Tyszler souligne que « la réalité du terrain révèle que c’est une pluralité d’auteurs qui perpètrent les violences sexuelles dont elles souffrent sur les routes clandestinisées et notamment aux frontières. »
La sociologue pointe notamment les violences politiques dont ces femmes sont victimes : « ce sont des hommes, en uniforme ou en civil, au contrôle des dispositifs officiels et officieux de blocage et de passage des frontières, qui les soumettent à du chantage sexuel » et ce, même si elles sont à même de pouvoir passer.
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