« À la fin du mécanisme, l’essentiel des réfugiés se trouvaient toujours dans des hotspots en Grèce et en Italie, et ils s’y trouvent encore aujourd’hui », critique Marie-Laure Basilien-Gainche, Info Migrants, 16 nov. 2022

Dans un article paru dans Info Migrants, notre fellow Marie-Laure Basi­lien-Gainche, profes­seure en droit à l’Uni­ver­sité Lyon III, inter­vient sur le nouvel accord euro­péen pour la répar­ti­tion de migrants entre les pays membres, en vigueur depuis le mois de juin 2022. Il s’agit d’un nouveau système de relo­ca­li­sa­tion des migrants, ratifié par 23 pays, qui est censé soulager les pays à la fron­tière exté­rieure de l’Union Euro­péenne. Cet accord prévoit un accueil volon­taire des migrants qui sont arrivés notam­ment en Italie, en Grèce et en Espagne, par des pays comme l’Al­le­magne et la France. Marie-Laure Basi­lien-Gainche pointe sur les faiblesses de ce nouvel accord qui, selon elle, faci­li­te­rait une exter­na­li­sa­tion de l’ac­cueil des migrants à des pays tiers et qui empê­che­rait une réelle répar­ti­tion : « Un État va pouvoir brandir un quel­conque accord de réad­mis­sion en disant qu’il a fait sa part. Cela devient très facile de se défausser »

Elle explique que le fonc­tion­ne­ment de l’an­cien accord a aussi échoué à cause d’un manque de volonté de la part de plusieurs pays euro­péens, notam­ment la Pologne, la Hongrie et la Répu­blique tchèque : « L’an­cien méca­nisme obli­ga­toire devait concerner 160 000 migrants au total, ce qui était déjà ridi­cule, comparé au plus d’un million de réfu­giés arrivés en Europe sur la période 2015–2016. Or ce sont quelque 34 689 deman­deurs d’asile qui ont été relo­ca­lisés au 31 mai 2018 (35% des enga­ge­ments prévus) »

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