Dans un article paru dans Info Migrants, notre fellow Marie-Laure Basilien-Gainche, professeure en droit à l’Université Lyon III, intervient sur le nouvel accord européen pour la répartition de migrants entre les pays membres, en vigueur depuis le mois de juin 2022. Il s’agit d’un nouveau système de relocalisation des migrants, ratifié par 23 pays, qui est censé soulager les pays à la frontière extérieure de l’Union Européenne. Cet accord prévoit un accueil volontaire des migrants qui sont arrivés notamment en Italie, en Grèce et en Espagne, par des pays comme l’Allemagne et la France. Marie-Laure Basilien-Gainche pointe sur les faiblesses de ce nouvel accord qui, selon elle, faciliterait une externalisation de l’accueil des migrants à des pays tiers et qui empêcherait une réelle répartition : « Un État va pouvoir brandir un quelconque accord de réadmission en disant qu’il a fait sa part. Cela devient très facile de se défausser »
Elle explique que le fonctionnement de l’ancien accord a aussi échoué à cause d’un manque de volonté de la part de plusieurs pays européens, notamment la Pologne, la Hongrie et la République tchèque : « L’ancien mécanisme obligatoire devait concerner 160 000 migrants au total, ce qui était déjà ridicule, comparé au plus d’un million de réfugiés arrivés en Europe sur la période 2015–2016. Or ce sont quelque 34 689 demandeurs d’asile qui ont été relocalisés au 31 mai 2018 (35% des engagements prévus) »
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