Dans un entretien avec Yabiladi, Hicham Jamid, sociologue, post-doctorant à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et fellow de l’Institut Convergences Migrations, revient sur son projet de thèse sur les migrations des Marocains hautement qualifiés. Cette migration, reste selon lui, « le point aveugle de la production scientifique sur la migration internationale marocaine ».
Dans ses travaux Hicham Jamid s’intéresse notamment aux migrations de retour et aux circulations entre les pays d’immigration, les pays d’origine et d’autres espaces. Il constate que les migrations de Marocains hautement qualifiés restent peu visibles dans le discours actuel sur les migrations marocaines et « la fuite des cerveaux ». En revenant sur les raisons multiples des migrations des personnes hautement qualifiées au Maroc, il tient compte de la complexité et de la diversité des parcours migratoires. Selon lui, plusieurs personnes « envisagent leur retour dans la continuité de leur carrière, mais aussi dans la perspective d’atteindre des postes auxquels ils n’auraient pas forcément eu accès à l’étranger ».
Mais il y a aussi le revers de la médaille : « Dans certains cas, le retour au pays d’origine peut aussi être involontaire, subi et imposé par les obstacles que rencontrent ces migrants hautement qualifiés à l’étranger. Ceux-ci peuvent relever de leur statut juridique, de l’état du marché du travail et parfois des traitements discriminatoires auxquels ils ont été confrontés dans le pays d’immigration. » explique-t-il.
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