PUBLI : Laura Odasso et Frédérique Fogel, « Vie privée et familiale » en temps de pandémie. Continuités et ruptures d’une politique discriminatoire : le cas de la France », Revue européenne des migrations internationales, vol. 38, n° 1–2, 2022, p. 115–137

Présen­ta­tion

Cet article inter­roge l’impact des mesures de lutte contre la COVID-19 sur le droit à la vie fami­liale en France. Ferme­ture de l’accueil préfec­toral, gel de la déli­vrance des visas pour regrou­pe­ment fami­lial et clôture des fron­tières inter­na­tio­nales laissent des familles dans l’impasse. Des personnes sur le terri­toire voient s’éloigner l’espoir d’une régu­la­ri­sa­tion, d’autres en attente de réuni­fi­ca­tion voient se dilater le temps de leur sépa­ra­tion. Des mesures gouver­ne­men­tales complexes se sont succédé, le recours aux pratiques légales excep­tion­nelles (référé) est devenu courant, et des mobi­li­sa­tions collec­tives diverses se sont déve­lop­pées. L’analyse de l’immobilisation admi­nis­tra­tive et de ces mobi­li­sa­tions révèle une ampli­fi­ca­tion des inéga­lités dans l’accès au droit et de la visi­bi­li­sa­tion de certaines caté­go­ries. Ces dyna­miques s’inscrivent dans la conti­nuité d’une dégra­da­tion du droit des étran­gers, anté­rieure à la crise sanitaire.

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