« Les scientifiques fuient parce qu’ils ont des raisons de penser qu’ils sont en danger. Mais, contrairement à ce qu’on pourrait croire, il est délicat d’estimer le niveau de risque », explique Pascale Laborier, CNRS Journal, 6 juin 2022

Dans un entre­tien avec le journal du CNRS, Pascal Labo­rier, profes­seure à l’Université Paris Nanterre, fellow de l’Ins­titut Conver­gences Migra­tions et chargée de mission « Cher­cheuses et cher­cheurs en danger » du Programme Pause, éclaircit l’his­toire peu connue des scien­ti­fiques en exil.

Elle met en lumière les atouts de ces cher­cheurs ainsi que leurs diffi­cultés à s’in­té­grer dans un nouveau milieu scien­ti­fique :  » (…) dans les meilleures condi­tions possible, il faut en moyenne cinq ans à une personne étran­gère haute­ment quali­fiée pour s’intégrer dans un pays d’accueil. (…) Il s’agit de cher­cheurs et de cher­cheuses ayant un niveau d’expertise unique au monde dans leurs domaines respec­tifs. Il leur est d’autant plus diffi­cile de travailler dans une nouvelle langue. (…) Beau­coup de jeunes en début carrière entre­prennent de nouvelles recherches, ils recom­mencent une thèse par exemple. Des profils plus seniors, en revanche, ne peuvent pas rebondir aussi facilement. »

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