« En ce qui concerne les femmes, il y a toujours de la violence de genre [dans leur migration] » remarque Camille Schmoll, Le Courrier de l’Atlas, 30 mai 2022

Dans un entre­tien pour Le Cour­rier de l’Atlas, la géographe et respon­sable du master Migra­tions de l’ICM, Camille Schmoll, revient sur l’ethnographie sur laquelle s’appuie son livre Les Damnées de la mer.

Lors de son enquête au sein de centres d’accueil et de réten­tion, elle témoigne des diffi­ciles parcours qui « depuis une tren­taine d’années, […] sont devenus illé­gaux, ils ont en commun, pour les hommes comme les femmes, d’être très longs, très coûteux et dange­reux ». Au cœur de son étude sont les expé­riences des femmes migrantes. Durant leur migra­tion, « elles savent qu’elles risquent d’être violées ». « Quant à la morta­lité, elle est beau­coup plus élevée chez elles ». Pour ces femmes, « ce sont des déci­sions mûries. […] Il y a aussi un désir d’autonomie et d’émancipation très fort chez elles. […] La plupart s’en vont seules. Elles sont rare­ment en famille contrai­re­ment à ce qu’on imagine ». Une fois arri­vées en Europe, il y a « un temps d’attente extrê­me­ment long [dans des centres de réten­tion et de tran­si­tion], où aucun moyen n’est mis en œuvre pour qu’elles puissent se soigner des violences. »

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