Lors d’un entretien avec Saphir News, le titulaire de la chaire Migrations et sociétés du Collège de France et directeur de l’Institut Convergences Migrations, François Héran éclaire les implications historiques et contemporaines associées à la notion d’« intégration ».
« Il y a toujours une sous-estimation des difficultés qu’avaient rencontrées les précédentes vagues de migrants. […] Un des problèmes de notre politique d’intégration, c’est qu’elle est mise sur une relation très verticale ». Constituant « essentiellement un lien civique, un lien vertical qui arrive directement de l’individu à l’État » et « qu’on oublie dans cette perspective l’importance considérable de tous les liens horizontaux, des relations de travail, des relations de voisinage, des relations avec les commerces locaux ». Il explique que l’intégration ne devrait pas insinuer l’abandon des ses origines car « on [peut] tout à fait avoir une double loyauté, […] tout en gardant une loyauté à son pays d’origine, on [peut] être loyal envers la France ».
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