« L’intégration, ce n’est pas l’oubli des origines ni l’exclusion des origines. On est capable de s’intégrer dans deux cultures à la fois », constate François Héran, Saphir News, 25 mai 2022

Lors d’un entre­tien avec Saphir News, le titu­laire de la chaire Migra­tions et sociétés du Collège de France et direc­teur de l’Institut Conver­gences Migra­tions, Fran­çois Héran éclaire les impli­ca­tions histo­riques et contem­po­raines asso­ciées à la notion d’« intégration ».

« Il y a toujours une sous-esti­ma­tion des diffi­cultés qu’a­vaient rencon­trées les précé­dentes vagues de migrants. […] Un des problèmes de notre poli­tique d’in­té­gra­tion, c’est qu’elle est mise sur une rela­tion très verti­cale ». Consti­tuant « essen­tiel­le­ment un lien civique, un lien vertical qui arrive direc­te­ment de l’in­di­vidu à l’État » et « qu’on oublie dans cette pers­pec­tive l’im­por­tance consi­dé­rable de tous les liens hori­zon­taux, des rela­tions de travail, des rela­tions de voisi­nage, des rela­tions avec les commerces locaux ». Il explique que l’in­té­gra­tion ne devrait pas insi­nuer l’abandon des ses origines car « on [peut] tout à fait avoir une double loyauté, […] tout en gardant une loyauté à son pays d’ori­gine, on [peut] être loyal envers la France ».

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