PUBLI : Audran Aulanier, « Le cosmopolitisme de Michaël Fœssel et l’effectivité de l’hospitalité », Philonsorbonne, n° 16, 2022, en ligne

Résumé

Dans cet article, Audran Aula­nier commence 1/​par réca­pi­tuler les argu­ments de Fœssel en faveur du cosmo­po­li­tisme pour arriver à une formu­la­tion succincte de sa propo­si­tion d’une expé­rience cosmo­po­lite. Il pointe ensuite 2/​les limites de la greffe phéno­mé­no­lo­gique (Husserl sur Kant) qu’il met en place pour arriver à la formu­la­tion de cette expé­rience cosmo­po­lite. Cette deuxième partie est fina­le­ment une pause dans l’évaluation du cosmo­po­li­tisme, puisqu’il est ques­tion – in minia­tura – du problème de la percep­tion et de son inscrip­tion dans l’horizon perceptif chez Husserl, à travers une lecture médiée par les commen­taires de Bern­hard Walden­fels. C’est que la greffe de Michaël Fœssel, si elle permet de résoudre certaines limites du cosmo­po­li­tisme kantien, amène avec elle d’autres impasses, liées à la concep­tion husser­lienne. Imprégné de la phéno­mé­no­logie de Walden­fels, la lecture des articles de Fœssel sur le cosmo­po­li­tisme m’a tout de suite rappelé les critiques que le phéno­mé­no­logue muni­chois adresse à Husserl quant à l’aspect trop opti­miste de sa descrip­tion de la percep­tion : comment penser des situa­tions où aucun sens n’apparaît a priori ? Enfin, 3/​dans une troi­sième et dernière partie, Audran Aula­nier prend appui sur l’exposé des limites de la concep­tion de Husserl pour montrer que, malgré son intérêt certain, la propo­si­tion d’expérience cosmo­po­lite de Fœssel ne permet pas de penser une hospi­ta­lité effective.

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