Dans une émission de Radio Parleur, dédiée à la frontière franco-britannique, la géographe et fellow de l’Institut Convergences Migrations Camille Guenebeaud parle de la construction de la frontière à Calais et ses implications pour les exilés :
« Cette frontière-là a une histoire, elle n’est pas naturelle. […] Pendant longtemps, c’était plutôt Boulogne qui concentrait les traversées vers l’Angleterre mais, dans les années 1990, quand le tunnel sous la Manche a été ouvert au sud de Calais, les compagnies de ferry ont décidé de rapatrier leurs traversés massivement sur Calais-Dunkerque pour maintenir la concurrence avec le tunnel. Pour cette raison, c’est à Calais [que s’instaure cette frontière], et pas ailleurs. […] C’est là qu’il y a le plus de traversées, le plus de possibilités de traverser. Donc c’est là que les personnes exilées viennent pour tenter de traverser. » explique-t-elle.
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