« Une frontière n’est jamais naturelle, c’est toujours un construit politique » constate Camille Guénébeaud dans Radio Parleur, 29 mars 2022

Dans une émis­sion de Radio Parleur, dédiée à la fron­tière franco-britan­nique, la géographe et fellow de l’Ins­titut Conver­gences Migra­tions Camille Guene­beaud parle de la construc­tion de la fron­tière à Calais et ses impli­ca­tions pour les exilés :

« Cette fron­tière-là a une histoire, elle n’est pas natu­relle. […] Pendant long­temps, c’était plutôt Boulogne qui concen­trait les traver­sées vers l’An­gle­terre mais, dans les années 1990, quand le tunnel sous la Manche a été ouvert au sud de Calais, les compa­gnies de ferry ont décidé de rapa­trier leurs traversés massi­ve­ment sur Calais-Dunkerque pour main­tenir la concur­rence avec le tunnel. Pour cette raison, c’est à Calais [que s’ins­taure cette fron­tière], et pas ailleurs. […] C’est là qu’il y a le plus de traver­sées, le plus de possi­bi­lités de traverser. Donc c’est là que les personnes exilées viennent pour tenter de traverser. » explique-t-elle.

Écoutez l’in­té­gra­lité de l’émission :