« L’usage des mots ”migrant” ou ”réfugié” nous condamne à faire une sélection entre bonnes personnes et mauvaises personnes », déplore Marie Veniard, RTBF, 11 mars 2022

Comment parle-t-on des migra­tions ? Quels sont les mots adaptés pour décrire la situa­tion des personnes fuyant l’Ukraine et d’autres pays en ce moment ? Dans un article pour le site de la RTBF dédié à la ques­tion, notre fellow Marie Veniard, maîtresse de confé­rences en sciences du langage au labo­ra­toire EDA à l’Uni­ver­sité de Paris a été inter­rogée. Elle met en lumière la complexité de la situa­tion migra­toire qui rend le choix du bon terme très diffi­cile : « Le mot « exilé » est celui choisi notam­ment par des collec­tifs mili­tants pour échapper à la dicho­tomie entre réfugié et migrant » explique-t-elle.

« Le mot migrant, aujourd’hui décré­di­bi­lisé, a été utilisé au départ pour échapper à des mots comme clandestin…eux-mêmes décré­di­bi­lisés […] Les mots se chargent du discours qui sont tenus avec eux. Et au bout d’un moment, ils sont aban­donnés. » poursuit-elle.

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