PUBLI : Régis Minvielle, Le bout de la terre, L’Harmattan, 2020, 220 p.

Présen­ta­tion

Depuis le début des années 1990, les routes qui conduisent en Europe se ferment sous l’effet de contrôles migra­toires renforcés. Alors que la plupart des migrants afri­cains se trouvent dans l’impasse au Maghreb, une mino­rité d’entre eux tente de contourner ces barrières, multi­pliant les étapes en Amérique du Sud. Arrêtés en Argen­tine, Maliens, Séné­ga­lais, Guinéens ou Came­rou­nais déclinent mille
et une acti­vités jusqu’au bout de la terre.

Cet ouvrage a pour ambi­tion d’explorer la genèse de ces mobi­lités trans­con­ti­nen­tales à l’aune des poli­tiques migra­toires et des stra­té­gies d’acteurs. Il s’attarde sur la place occupée par la ville de Buenos Aires et de ses habi­tants dans les dyna­miques d’ancrage et d’insertion des Afri­cains. De la danseuse peule jouant de son afri­ca­nité, au colpor­teur mouride faci­li­tant l’accueil de ses frères, en passant par le foot­bal­leur origi­naire qui imagine l’Argentine comme un trem­plin vers la réus­site, ces migrants afri­cains ont en commun de contri­buer à la mondia­li­sa­tion par le bas.

Socio-anthro­po­logue, Régis Minvielle est cher­cheur associé au LPED et membre du Labo­ra­toire mixte inter­na­tional MOVIDA. Long­temps inté­ressé par la circu­la­tion des hommes et des femmes entre les deux rives du Sahara, il consacre désor­mais ses travaux aux dimen­sions sociales et iden­ti­taires des itiné­raires afri­cains en Amérique du Sud.

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