- Liste complète des auteurs : Elie Azria, Priscille Sauvegrain, Julie Blanc, Catherine Crenn-Hebert, Jeanne Fresson, Maud Gelly, Philippe Gillard, Françoise Gonnaud, Solène Vigoureux, Gladys Ibanez, Charlotte Ngo, Nolwen Regnault, Catherine Deneux-Tharaux, pour la commission « Inégalités sociales et parcours de soins » du Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF)
- Editorial en accès libre sur le site de la revue
Premières lignes
Alors que la pandémie mondiale de COVID-19 est loin d’être vaincue et domine l’actualité depuis maintenant plusieurs mois, la mort de George Floyd survenue aux États-Unis le 25 Mai dernier et le mouvement de protestation contre les violences policières et pour « les vies noires » ont néanmoins pu trouver un écho médiatique suffisant pour s’étendre et gagner d’autres pays comme la France. Floyd n’est pas le premier noir américain victime de violences policières, alors pourquoi maintenant ? Certainement un drame, une injustice de trop, une étincelle dans un univers asséché par des siècles de droits bafoués. On est en droit de penser que la pandémie de COVID-19 n’est pas étrangère à cet embrasement tant elle donne à voir, dans le champ de l’éducation, celui desdroits et bien sûr celui de la santé, des inégalités selon l’origine nationale, le lieu de naissance, l’ethnies ou encore raciales suivant les catégories mobilisées, d’une magnitude telle qu’elle oblige au questionnement et incite à la mobilisation. Depuis plusieurs semaines en effet, des publications pour beaucoup nord-américaines [1]ou anglaises [2], où les catégories ethno-raciales font partie de l’appareil statistique, mettent en évidence une surmortalité liée à la COVID-19 des personnes noires et originaires du sous-continent indien. Ces résultats amènent à se questionner sur les mécanismes qui pourraient être en jeu, mécanismes qui seraient autant de pistes pour en réduire l’ampleur (…)