État d’urgence sanitaire : les quartiers populaires sous pression policière

Jérémie Gauthier, sociologue

Avec l’instauration du confinement et de l’état d’urgence sanitaire, l’accès à l’espace public a été considérablement restreint. Mais son contrôle, assuré par la police et la gendarmerie, renforce les traitements discriminatoires et racistes vis-à-vis des populations les plus pauvres.

Contrôle poli­cier des quar­tiers popu­laires. Crédits : P. Yavuz

La crise provo­quée par l’épi­démie de coro­na­virus fait ressortir avec éclat la gestion poli­cière des quar­tiers popu­laires et ses consé­quences pour leurs habi­tants. Les mesures de confi­ne­ment puis l’état d’ur­gence sani­taire adopté le 24 mars 2020 ont en effet profon­dé­ment recon­fi­guré l’accès des personnes à l’es­pace public, notam­ment par la mise en place d’une restric­tion des dépla­ce­ments, l’une des plus sévères d’Eu­rope occi­den­tale. Sur l’en­semble du terri­toire, la police et la gendar­merie se sont donc vues assi­gner une mission de contrôle resserré de l’es­pace public et de la circu­la­tion des personnes, repo­sant sur les désor­mais fameuses « attes­ta­tions déro­ga­toires de déplacement ».

Depuis la mise en place de l’état d’ur­gence sani­taire, le volume des contrôles des dépla­ce­ments réalisés par les forces de l’ordre ainsi que le nombre d’amendes infli­gées par ces dernières font partie des indi­ca­teurs qui, aux yeux de l’équipe gouver­ne­men­tale, témoignent de la réus­site de leur action. Fait inédit en matière de contrôles poli­ciers, le minis­tère de l’In­té­rieur commu­nique depuis la fin du mois de mars les statis­tiques rela­tives au nombre de contrôles effec­tués et sur les amendes pour « non-respect du confi­ne­ment » auxquelles ils ont donné lieu. Le 23 avril 2020, Chris­tophe Castaner décla­rait que « 15,5 millions de contrôles ont été faits depuis le début du confi­ne­ment sur l’en­semble du terri­toire et 915 000 procès-verbaux dressés ». Cet auto­sa­tis­fecit passe sous silence d’im­por­tantes inéga­lités terri­to­riales, tant dans le nombre de contrôles conduits que dans les modes d’in­ter­ven­tion de la police.

Bien que lacu­naires, les données et infor­ma­tions dispo­nibles indiquent en effet que les zones urbaines paupé­ri­sées, où réside une propor­tion impor­tante de personnes raci­sées, concentrent non seule­ment la majo­rité des contrôles, mais aussi des faits de bruta­lité et de racisme poli­ciers. En matière de police, le contrôle des dépla­ce­ments et des acti­vités mis en place dans le contexte de l’épi­démie vient ainsi renforcer des dyna­miques de discri­mi­na­tion et de violence déjà à l’œuvre depuis des décen­nies dans les espaces urbains les plus pauvres.

Contrôles, contraventions, couvre-feux

À la diffé­rence des contrôles d’iden­tité conduits dans le cadre de l’ar­ticle 78–2 du Code de procé­dure pénale, les contrôles des dépla­ce­ments pendant l’état d’ur­gence sani­taire font l’objet d’un comp­tage statis­tique rendu public lors des points presse du minis­tère de l’In­té­rieur. Il n’a fallu que quelques jours pour voir émerger de fortes dispa­rités dans le volume des contrôles et des amendes en fonc­tion des terri­toires. La Seine-Saint-Denis, par exemple, n’est pas seule­ment « le dépar­te­ment plus pauvre de France », il affiche qui plus est une des plus impor­tantes surmor­ta­lités liées au virus ainsi que le taux de verba­li­sa­tion le plus élevé en Île-de-France : dès la première journée de mise en place des contrôles, le dépar­te­ment a tota­lisé 10 % des PV dressés sur l’en­semble du terri­toire fran­çais, d’après la procu­reure de la Répu­blique de Bobigny.

Fin avril, les chiffres fournis par le ministre de l’In­té­rieur indiquent un taux de verba­li­sa­tion d’en­viron 6% à l’échelle natio­nale. Si, à Paris (6,3%), ce taux est légè­re­ment supé­rieur à la moyenne natio­nale, c’est surtout dans les dépar­te­ments d’Île-de-France, les plus densé­ment peuplés, qu’il explose : 8,7% dans les Hauts-de-Seine, 13,7% dans le Val-de-Marne et 17% en Seine-Saint-Denis où le taux de verba­li­sa­tion frôle le triple de la moyenne natio­nale. Les chiffres révèlent donc une dispro­por­tion dans la distri­bu­tion des contra­ven­tions au sein d’un dépar­te­ment où réside une popu­la­tion pauvre, racisée et dont les rela­tions avec la police sont, depuis des décen­nies, marquées par de très fortes tensions.

Par ailleurs, aux mesures évoquées précé­dem­ment est venue s’ajouter l’ins­tau­ra­tion de couvre-feux dans un peu moins de deux-cent communes, prin­ci­pa­le­ment dans le sud-est et le nord de la métro­pole ainsi qu’en Guade­loupe, en Marti­nique, en Guyane, à Mayotte et en Poly­nésie fran­çaise. Fin mars, environ deux millions de Fran­çais étaient concernés par ce type de mesures. Destiné à empê­cher la fréquen­ta­tion des plages et des espaces touris­tiques, le couvre-feu a parfois été appliqué plus sévè­re­ment dans certaines zones urbaines : c’est le cas par exemple à Nice où, dans les quar­tiers popu­laires, la mesure doit être respectée à partir de 20h, contre 22h dans les autres quartiers.

En matière de police, le contrôle des déplacements et des activités mis en place dans le contexte de l’épidémie vient ainsi renforcer des dynamiques de discrimination et de violence déjà à l’œuvre depuis des décennies dans les espaces urbains les plus pauvres.

Ce premier constat appelle trois remarques. Tout d’abord, on souli­gnera que l’imprécision (qu’est-ce qu’un « achat de première néces­sité » ?) et la fragi­lité juri­dique des mesures de contrôle et de verba­li­sa­tion (notam­ment concer­nant la réité­ra­tion) mises en place depuis le début de l’épidémie renforcent le pouvoir discré­tion­naire des agents de terrain. Or ce pouvoir en matière de contrôles, déjà très impor­tant en France, a été iden­tifié comme une des causes prin­ci­pales des abus et des discri­mi­na­tions1. Ensuite, concer­nant les contra­ven­tions, celles-ci viennent renforcer un phéno­mène mis en lumière par une recherche récente de la socio­logue et juriste Aline Daillère, qui montre que les poli­ciers utilisent depuis quelques années de manière crois­sante leur « pouvoir de verba­li­sa­tion » pour sanc­tionner des adoles­cents et des jeunes adultes des quar­tiers popu­laires2.

Enfin, la rapi­dité et l’ef­fi­ca­cité avec laquelle a été mis en place un instru­ment d’en­re­gis­tre­ment statis­tique des contrôles des limi­ta­tions des dépla­ce­ments dans le cadre de l’épi­démie pour­rait servir d’ar­gu­ment à celles et ceux qui demandent que les contrôles d’iden­tité menés dans le cadre de l’ar­ticle 78–2 du Code de procé­dure pénale fassent eux aussi l’objet d’éva­lua­tions chif­frées. En effet, bien que les biais (notam­ment raciaux) sur lesquels reposent ces contrôles aient été démon­trés depuis une dizaine d’an­nées par des enquêtes de terrain et un rapport du Défen­seur des droits, le minis­tère de l’In­té­rieur refuse toujours de mettre en place un système de mesure tel que celui adopté par exemple au Royaume-Uni.

Violences, racisme, feux d’artifice

Des cas d’abus et de bruta­lités poli­cières, dont une majo­rité ayant eu lieu dans des quar­tiers de banlieue, ont été signalés sur les réseaux sociaux dès la mise en place des mesures de confi­ne­ment, à partir d’en­re­gis­tre­ments vidéo ou des témoi­gnages de victimes et/​ou témoins. Ainsi, depuis quelques années, la police n’a plus le mono­pole du récit et de l’in­for­ma­tion sur les faits de bruta­lité. Depuis le début du confi­ne­ment, ces derniers se carac­té­risent à la fois par leur simi­li­tude avec les violences qui ont émaillé l’his­toire des quar­tiers popu­laires au cours des dernières décen­nies, et par l’aug­men­ta­tion de leur fréquence.

La régu­la­tion de l’es­pace public par le biais des contrôles poli­ciers récur­rents est une histoire ancienne dans les quar­tiers popu­laires et singu­la­rise le rapport de leurs habi­tants à la police, par rapport au reste de la popu­la­tion fran­çaise. Le contrôle des dépla­ce­ments et des popu­la­tions dans le cadre du confi­ne­ment est venu renforcer la spéci­fi­cité de ces espaces où, par ailleurs, l’accès à l’es­pace public est souvent déter­mi­nant afin de pallier les diffi­cultés liées aux condi­tions de vie. Sans surprise, la multi­pli­ca­tion des contrôles réalisés dans le cadre du confi­ne­ment a amplifié les problèmes déjà connus liés aux contrôles d’iden­tité pédestres.

Dès le 17 mars, des témoi­gnages et des signa­le­ments sont postés sur les réseaux sociaux rappor­tant une forte pres­sion poli­cière sur les quar­tiers de banlieue, des contrôles nombreux et parfois accom­pa­gnés de tensions verbales et physiques. Entre le 18 mars et le 6 mai 2020, le jour­na­liste David Dufresne recense 24 signa­le­ments concer­nant des faits de verba­li­sa­tions abusives ou de bruta­lités poli­cières : insultes, coups de poings, de pieds et de matraque, usage de gaz lacry­mo­gène, tir de taser et tech­niques d’im­mo­bi­li­sa­tion. Le 8 avril, un homme de 34 ans décède dans un commis­sa­riat de Béziers après son inter­pel­la­tion pendant le couvre-feu, et vrai­sem­bla­ble­ment après avoir fait l’objet de « tech­niques d’im­mo­bi­li­sa­tion » qui ont déjà provoqué la mort de plusieurs personnes par le passé, dont Wissam El-Yamni à Cler­mont-Ferrand en 2011, Adama Traoré à Persan en 2016 et, plus récem­ment, Cédric Chou­viat à Paris début 2020. Par ailleurs, certains témoi­gnages font état d’in­jures racistes : ainsi par exemple la vidéo tournée dans la nuit du 25 au 26 avril sur l’Île-Saint-Denis, où l’on voit des poli­ciers quali­fier de « bicot », une insulte issue du voca­bu­laire colo­nial, un homme qu’ils viennent de repê­cher dans la Seine, avant qu’on entende des bruits de coups et des cris.

La mise en place des mesures de confinement s’est accompagnée quasi immédiatement d’une suspicion à l’égard des quartiers populaires, révélant un processus de racialisation des jugements d’indiscipline et d’incivisme.

Les bruta­lités poli­cières ont égale­ment concerné des femmes, habi­tuel­le­ment mino­ri­taires parmi les personnes contrô­lées et les victimes de ces bruta­lités. Le 19 mars, à Auber­vil­liers, un rive­rain filme le contrôle d’une jeune femme noire de 19 ans envers laquelle un groupe de poli­cier s’adonne à une véri­table « céré­monie de dégra­da­tion » : insultes sexistes, coups de matraque et tir de taser. Le 4 avril, dans le quar­tier de la Noé, à Chan­te­loup-les-Vignes, les poli­ciers qui tentaient d’in­ter­peller un jeune homme circu­lant en moto se sont vus opposer la résis­tance d’une partie des habi­tants. Au cours des échauf­fou­rées, les poli­ciers procèdent à 14 tirs de LBD et de 9 lancers de grenades. Un de ces projec­tiles atteint à la tête une fillette de 5 ans qui sera ensuite trans­férée en réani­ma­tion à l’hô­pital Necker à Paris.

Depuis le début du confi­ne­ment, on peut distin­guer trois périodes dont l’en­chaî­ne­ment traduit un cres­cendo dans les violences impu­tables aux forces de l’ordre, dans les réponses qu’elles ont susci­tées au sein des quar­tiers popu­laires et dans la réac­tion poli­tique. La première période, de mi-mars à début avril, voit se succéder un ensemble de faits qui ont été portés à la connais­sance du public sur les réseaux sociaux mais qui n’ont pas provoqué de réac­tion collec­tive au sein des quar­tiers où ils se sont déroulés.

Les évène­ments de Chan­te­loup-les-Vignes préfi­gurent quant à eux la deuxième phase, carac­té­risée par une inten­si­fi­ca­tion du cycle de la violence à partir du 18 avril, après qu’un homme de trente ans circu­lant en moto­cross a été griè­ve­ment blessé à la jambe suite à une colli­sion provo­quée par l’ou­ver­ture d’une portière d’un véhi­cule de police à Ville­neuve-la-Garenne. L’in­ci­dent, et l’ex­trême rapi­dité de sa média­ti­sa­tion sur les réseaux sociaux, ont entraîné plusieurs nuits d’échauf­fou­rées dans diffé­rentes communes de France. Si ce conten­tieux trouve ses racines bien en amont du confi­ne­ment, le fait que ces réac­tions collec­tives aient prin­ci­pa­le­ment et simul­ta­né­ment pris la forme de tirs de feux d’ar­ti­fices en direc­tion des forces de police pour­suit égale­ment une stra­tégie de mise en visi­bi­lité. Les images saisis­santes ainsi produites sont en effet parti­cu­liè­re­ment adap­tées à leur diffu­sion sur les réseaux sociaux tout en s’ins­cri­vant dans une tradi­tion émeu­tière de certains quar­tiers de banlieue au moment du réveillon (à Stras­bourg par exemple) et en présen­tant un simu­lacre guer­rier : on entend ainsi le bruit des balles, sans qu’au­cune arme à feu ne soit utilisée.

Enfin, et c’est la troi­sième phase, on a vu appa­raître quelques fissures dans le mur du déni poli­tique et poli­cier suite aux craintes de géné­ra­li­sa­tion des révoltes ainsi qu’en raison de l’émo­tion suscitée par l’in­jure raciste proférée sur l’Île-Saint-Denis. Cette multi­pli­ca­tion des « croche-pieds à l’éthique », pour reprendre l’eu­phé­misme utilisé par le ministre de l’In­té­rieur le 13 janvier dernier à l’oc­ca­sion d’une des rares prises de parole poli­tiques sur les bruta­lités poli­cières, a conduit ce dernier à parler sur Twitter d”« indi­gna­tion légi­time » et à préciser que « le racisme n’a pas sa place dans la police répu­bli­caine ». Le Préfet de police de Paris demande quant à lui la « suspen­sion » des agents mis en cause. Toute­fois, comme souvent, on peut s’at­tendre à ce que la sanc­tion de quelques agents permette de faire l’éco­nomie d’une réflexion critique appro­fondie du fonc­tion­ne­ment de l’ap­pa­reil poli­cier dans les zones urbaines paupé­ri­sées. Cette réflexion, déjà néces­saire avant le confi­ne­ment, n’en sera que plus indis­pen­sable à l’issue de la crise sanitaire.

Violences systématisées, récits médiatisés

La mise en place des mesures de confi­ne­ment s’est accom­pa­gnée quasi immé­dia­te­ment d’une suspi­cion d’indiscipline et d’incivisme à l’égard des habi­tants des quar­tiers popu­laires mêlant préjugés sociaux et raciaux. Tandis que se trou­vaient mis en lumière les écarts produits par les inéga­lités sociales et écono­miques dans l’expérience du confi­ne­ment, ce dernier n’a pour­tant été ni plus ni moins respecté en banlieue qu’ailleurs, comme l’a reconnu le préfet de Seine-Saint-Denis lui-même.

La gestion poli­cière des quar­tiers popu­laires et de leurs habi­tants pendant la pandémie s’ins­crit quant à elle dans la conti­nuité de ce qui empoi­sonne la vie démo­cra­tique fran­çaise depuis des décen­nies, sans équi­valent dans les pays d’Eu­rope occi­den­tale. Modes d’in­ter­ven­tion hasar­deux, usage dispro­por­tionné de la force, affran­chis­se­ment des règles de déon­to­logie, surcon­trôle, racisme : les faits sont trop nombreux pour qu’ils ne fassent pas « système ». D’au­tant que l’épi­démie inter­vient après plusieurs mois d’une répres­sion poli­cière et judi­ciaire, sans précé­dent dans l’his­toire récente, des mouve­ments sociaux des « Gilets jaunes » et de la contes­ta­tion de la réforme des retraites.

Si la dyna­mique des violences reste habi­tuelle (contrôles, violences, racisme, réac­tion collec­tive des jeunes habi­tants dirigée contre la police), l’évo­lu­tion majeure durant ces dernières années tient avant tout à la média­ti­sa­tion des images par le biais des réseaux sociaux : la violence sort ainsi des espaces margi­na­lisés dans lesquelles elle s’exerce la plupart du temps et la police perd le mono­pole de leur mise en récit. Certes, un recul critique est néces­saire pour appré­hender les images (à ce sujet, voir l’ana­lyse d’André Gunthert). Mais ce boule­ver­se­ment majeur du champ média­tique contribue au désen­cla­ve­ment des quar­tiers de banlieue par la mise en visi­bi­lité du scan­dale démo­cra­tique que constitue la récur­rence des bruta­lités poli­cières, des discri­mi­na­tions, des expres­sions décom­plexées de racisme de la part d’agents de l’État, du déni poli­tique dont elle fait l’objet et que les lois d’état d’ur­gence ne font que conforter.

1 Jérémie Gauthier, « Un art fran­çais de la déviance poli­cière », in Gauthier, Jérémie et Jobard, Fabien (dir.), Police. Ques­tions sensibles, Paris, Presses Univer­si­taires de France, p. 51–64.

2 « La justice dans la rue. Du pouvoir contra­ven­tionnel des poli­ciers », Mémoire de Master 2 de Science poli­tique, Univer­sité de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, 2019.

Pour aller plus loin
  • Mogniss H. Abdallah, Rengainez, on arrive ! Chro­niques des luttes contre les crimes racistes ou sécu­ri­taires des années 1970 à nos jours, Paris, Liber­talia, 2012
  • Jérémie Gauthier et Fabien Jobard, 2018. Police. Ques­tions sensibles. Presses Univer­si­taires de France.
  • Fabien Jobard et Jacques de Maillard, Socio­logie de la police. Poli­tiques, organi­sa­tion, réforme, Paris, Armand Colin, coll. « U Socio­logie », 2015.
  • Sebas­tian Roché, Confiance et consen­te­ment sont au cœur de la maîtrise du coro­na­virus, Note de synthèse Terra­nova, 22 avril 2020.
L’auteur

Jérémie Gauthier, maître de confé­rences en socio­logie à l’Uni­ver­sité de Stras­bourg, cher­cheur au labo­ra­toire DynamE et au Centre Marc Bloch de Berlin.

Citer cet article

Jérémie Gauthier, « État d’urgence sani­taire : les quar­tiers popu­laires sous pres­sion poli­cière », in : Solène Brun et Patrick Simon (dir.), Dossier « Inéga­lités ethno-raciales et pandémie de coro­na­virus », De facto [En ligne], 19 | Mai 2020, mis en ligne le 15 mai 2020. URL : https://www.icmigrations.cnrs.fr/2020/05/15/defacto-019–03/

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