Profitant du confinement, l’Institut Convergences Migrations vous propose son ciné-club mensuel en prolongement du cycle « Migrations : des films et des chercheurs ». Confinés.es, partons néanmoins à la (re)découverte de films d’hier et d’aujourd’hui : récits d’exil et de frontières, mais aussi d’amour et d’hospitalité !
Cette première séance puise dans le fonds des films restaurés par la Cinémathèque française récemment mis en ligne. Au programme, deux films du patrimoine faisant intervenir, devant et derrière la caméra, des artistes étrangers venus créer dans l’hexagone. Bons films
Nous, les Gitans d’Alberto Spadolini
Alberto Spadolini, danseur et chorégraphe italien, émigré en France dans les années 30, est un familier de la scène artistique de Paris où il travaille avec Joséphine Baker, Serge Lifar, Mistinguett, Django Reinhardt… En 1950, il réalise et interprète Nous, les gitans, ode à la musique andalouse et à ses origines nord africaines. On y découvre son solo qui fit couler beaucoup d’encre !
Albatros, debout malgré la tempête de Jean-Marie Boulet et Jérôme Diamant-Berger
Ce film retrace l’histoire du studio de cinéma l’Albatros. Fondé à Montreuil dans les années 1920 par des artistes russes en exil, dont Ivan Mosjoukine (le « Rudolph Valentino russe » ), ses productions ont largement contribué à transformer l’histoire du cinéma français par la force d’invention et de créativité qui s’y est déployée. Le studio Albatros, dernier des « théâtres de prise de vue » est protégé au titre des Monuments historiques depuis 1997.