PUBLI : Marie Bossaert et Antonin Durand, La fabrique transnationale de la « science nationale » en Italie (1839-fin des années 1920), numéro thématique des Mélanges de l’École française de Rome, 130–2, 2018.

  • Publi­ca­tion : Presses de l’École fran­çaise de Rome
  • Langue : français/​italien
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Résumé

Le 1er août 2018, Alessio Figalli rece­vait au Congrès inter­na­tional des mathé­ma­ti­ciens à Rio de Janeiro la médaille Field, la plus haute distinc­tion dans cette disci­pline. Les nombreuses réac­tions dans la pénin­sule et ailleurs se féli­ci­taient de ce témoi­gnage de vita­lité d’une science italienne affai­blie par le manque de moyens struc­turel qui a défait l’Université dans le pays. Il y a pour­tant peu de sens à enfermer dans un cadre national un mathé­ma­ti­cien qui se définit lui-même comme un « citoyen du monde » (citta­dino del mondo), né à Rome, titu­laire d’une laurea de la Scuola normale super­iore de Pise, docteur de l’École normale supé­rieure de Lyon, et dont la carrière s’est déroulée succes­si­ve­ment au CNRS, à l’École poly­tech­nique de Paris, à l’université d’Austin et à l’École poly­tech­nique de Zurich. Si les prix inter­na­tio­naux, les congrès et les clas­se­ments sont propices à la mise en compé­ti­tion des « sciences natio­nales », cette notion a‑t-elle seule­ment un sens ? En a‑t-elle jamais eu, même au plus fort des construc­tions natio­nales du xixe et du premier xxe siècle ? C’est à cette ques­tion que s’attaque le présent dossier.