PUB : Armelle Andro, Alfred Spira et Simeng Wang dans le dossier « Santé : la fin du grand partage ? » Mouvements, 2019

  • Revue Mouve­ments, 2019/​2 (n° 98), pages 133 à 141 
  • Dossier « Santé : la fin du grand partage ? Crises, mondia­li­sa­tion et poli­tique des besoins » coor­donné par Armelle Andro, Jean-Paul Gaudillère, Irène Jami, avec la colla­bo­ra­tion de Pierre-André Juven, retrouvez l’édito du numéro ici

Simeng Wang, « Les nouvelles circulations de la médecine chinoise : après l’Afrique, l’Europe » – Résumé

La mondia­li­sa­tion de la méde­cine chinoise et de certains de ses trai­te­ments (par exemple l’utilisation, comme anti­pa­lu­déens, des dérivés de l’armoise), témoigne de circu­la­tions Nord-Sud qui ne passent pas néces­sai­re­ment par les grandes initia­tives et orga­ni­sa­tions de la santé globale telles le Fonds mondial contre la tuber­cu­lose, le sida et la malaria. Simeng Wang explore les instru­ments diffé­ren­ciés qu’utilise aujourd’hui l’État chinois pour promou­voir sa méde­cine en Afrique en réponse à la crise de l’accès, et en Europe en réponse à la crise de confiance dans la biomédecine. 

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« Trouver des systèmes de production qui respectent d’abord les plus fragiles » – Entretien avec Alfred Spira, propos recueillis par Armelle Andro et Jean-Paul Gaudillère

Alfred Spira a dirigé les unités de recherche « Santé publique, épidé­mio­logie, repro­duc­tion humaine » (1986–1997), puis « Recherches en santé publique » (1998–2001) à l’INSERM et créé en 2007 l’Institut de recherche en Santé publique (IReSP). Il a notam­ment coor­donné avec Nathalie Bajos, de 1988 à 2000, la grande enquête ACSF (« analyse des compor­te­ments sexuels en France ») dans le cadre de la mise en place de la préven­tion du sida. Ses recherches ont aussi porté sur les condi­tions envi­ron­ne­men­tales de la ferti­lité mascu­line – en parti­cu­lier l’exposition aux pertur­ba­teurs endo­cri­niens. Il a déve­loppé une réflexion métho­do­lo­gique sur l’usage des statis­tiques en biologie et en épidé­mio­logie. Conseiller de la mairie de Paris de 2000 à 2007, il a créé un atelier pari­sien de santé publique qui s’est penché sur les consé­quences sani­taires de la cani­cule de 2003. Depuis janvier 2014, il est médecin béné­vole au Secours popu­laire et au Samu social de Paris. Il a conseillé Benoît Hamon pour les ques­tions de santé lors de la campagne prési­den­tielle de 2017 et, de décembre 2017 à septembre 2018, été l’un des anima­teurs du pôle « idées » et réfé­rent du pôle santé au sein de la coor­di­na­tion poli­tique provi­soire de Génération.s. Il défend une posi­tion pluri­dis­ci­pli­naire et poli­tique de la santé publique, insis­tant sur les liens entre chan­ge­ment des connais­sances et mobi­li­sa­tion poli­tique. La place aujourd’hui accordée aux pertur­ba­teurs endo­cri­niens, à la fois comme objet poli­tique et comme facteur central d’explication de l’incidence crois­sante de nombreuses mala­dies chro­niques en témoigne.

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