Rencontres « Images de migrations » — du vendredi 16 au dimanche 18 juin 2023, LAP à Wimereux

France, 2022, 88 min

« J’ai entre­pris avec mes grands-parents Colette et Justin un voyage dans le temps, à l’intersection de notre récit fami­lial et de l’histoire de la déco­lo­ni­sa­tion du Congo. Justin fut l’un des premiers séna­teurs après l’indépendance. Quant à Colette, après l’arrivée de Mobutu au pouvoir, elle a dû travailler sur les marchés. Puis ce fut l’exil à Paris. Au fil de ces conver­sa­tions, nour­ries de photos de familles, d’archives d’actualités belges, d’images de Paris et de Kinshasa, nous revi­si­tons nos singu­lières trajec­toires respec­tives. » (Alain Kassanda)

En présence du réali­sa­teur Alain Kassanda.

Italie, 2022, 67 min

Chaque année ils sont des milliers à tenter de rejoindre l’Europe à pied par la route des Balkans qui relie l’Asie à l’Europe. Ceux qui ont un peu d’argent s’en remettent souvent à des passeurs. Les autres jouent un « jeu » dange­reux consis­tant à essayer de traverser les fron­tières en passant par les forêts, en se cachant sous les camions ou les trains de marchan­dises pour échapper à la police des fron­tières, à la violence et au renvoi dans leur pays. Du port de Patras, en Grèce, aux forêts proches de la ville fron­ta­lière de Šid en Serbie, des usines aban­don­nées du canton bosniaque d’Una Sana aux places publiques de Trieste, le film parcourt les hots­pots (points d’enregistrements) des migrants en transit. Les diffé­rentes histoires et tech­niques narra­tives (tour­nage, anima­tion et found footage), qui se croisent amènent le spec­ta­teur à ressentir les expé­riences tant de rési­lience que d’espoir qui sont vécues dans ce contexte de dénue­ment et de violence produit par le système fron­ta­lier européen.

Mexique, 2014, 81 min

Le Mexique et les États­-Unis partagent la plus grande fron­tière de la planète entre un pays dit “déve­loppé” et un pays dit “du tiers monde”. Cette fron­tière est une passe­relle pour des milliers de migrants prêts à affronter tous les dangers pour se rendre de l’autre côté, à bord d’un train surnommé “The Beast”. Dans ce train, ils rencontrent les Patronas, un groupe de femmes mexi­caines qui, depuis 1995, envoie chaque jour de la nour­ri­ture aux migrants démunis dès que le train passe. Ce docu­men­taire offre une approche inti­miste de la vie de ces femmes, une sorte de journal intime explo­rant le fossé entre la vie qu’on leur desti­nait et la vie qu’elles ont choisie.

Palermo Sole Nero
France | 2021 | 26 min | vostf | José­phine Jouan­nais (France)

Trajec­tory Drift
France | 2018 | 24 min | vostf | Iván Castiñeiras (Portugal)

Ils me laissent l’exil – les objets 
France | 2016 | 29 min | vostf | Laetitia Tura (France)

Europe by Bidon 
France | 2022 | 15 min | vostf | Thomas Trichet (France), Samuel Albaric (France)

Belgique, France, Italie, 2022, 81 min

A l’aube de ses 25 ans, Sokuro, fils d’immigrés burki­nabés installés en Italie, perpétue les tradi­tions fami­liales en se mariant avec Nassira, une jeune fille de son village natal. De retour chez lui après le mariage, Sokuro retrouve son quoti­dien, rythmé par un travail haras­sant à l’usine, les engueu­lades avec sa soeur Falira, de 20 ans, qui rêve de s’affranchir de son milieu, et la prise en charge de son petit frère Nassir, 9 ans, constam­ment en échec scolaire. Pris entre son désir de construire une maison au Burkina, les coups de fil jour­na­liers à sa femme restée au Pays et les pres­sions de ses parents qui voudraient qu’il ramène Nassira au plus vite en Italie, Sokuro va devoir choisir un terri­toire sur lequel se construire.

Belgique, 2022, 90 min

Marie et Juliette ont quitté l’enseignement tradi­tionnel pour ouvrir au cœur de Bruxelles une école où elles accueillent des enfants, souvent exilés, qui n’ont jamais été à l’école. Elles leur offrent, hors du temps acadé­mique d’apprentissage, un espace pour pouvoir être ou rede­venir des enfants, avant d’affronter l’institution scolaire qui attendra d’eux d’être des élèves avant tout. Au fil de leurs efforts et de leurs réflexions péda­go­giques, le film nous oblige à remettre en ques­tion l’école en tant que lieu perpé­tuant l’oppression.