Le nouveau De facto est en ligne !

Coor­donné par Emeline Zoug­bédé, Ségo­lène Barbou des Places et Michel Agier

Ce nouveau numéro de De Facto prend au mot la propo­si­tion que formulent certain·es candidat·es à l’élection prési­den­tielle fran­çaise, de « sortir » des conven­tions inter­na­tio­nales qui contraignent la France, parti­cu­liè­re­ment en matière migra­toire. Le scénario d’un retrait de la France des prin­ci­pales conven­tions qui traitent, direc­te­ment ou indi­rec­te­ment, des migra­tions doit être pris au sérieux alors que l’emballement des polé­miques ignore trop souvent la ques­tion première : pour­quoi avons-nous (les personnes mais aussi les États) besoin des conven­tions internationales ?

Il y a un besoin vital pour tous·tes que le droit, qui confère des droits, existe et « fonc­tionne » à cette échelle-là. Le droit inter­na­tional permet en effet de prendre en compte les personnes dont l’accès aux droits n’est pas – ou seule­ment incom­plè­te­ment – réalisé dans le cadre national et qui peuvent obtenir des protec­tions et des droits dans le cadre inter­na­tional (ou euro­péen). La récente guerre déclarée en Ukraine met au jour l’urgence de prendre en compte la planète dans sa dimen­sion mondiale et invite à réflé­chir à nos huma­nités par-delà nos fron­tières et nos nations. Parce qu’elle souligne le non-sens de nombreux embal­le­ments polé­miques à l’égard des migra­tions, elle pointe l’absurdité et l’ignominie des discours et des posi­tions qui hiérar­chisent les vies humaines.

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Sommaire

À la fron­tière franco-italienne : un brico­lage du droit qui contourne l’asile [English version]
Bastien Charau­deau Santo­mauro, juriste

« Sortir » des traités inter­na­tio­naux et euro­péens pour contrôler l’immigration : qu’en dit le droit ?
Ségo­lène Barbou des Places, juriste en droit public

Dénoncer les conven­tions inter­na­tio­nales, c’est vouloir effacer notre histoire
Camille de Vulpillières, philosophe

« France, pays des droits de l’homme ». Ce qu’en disent les conven­tions et accords
Fran­çoise Bakhoken, géographe, Emeline Zoug­bédé, socio­logue, Ségo­lène Barbou des Places, juriste, Michel Agier, anthropologue

Souve­rai­neté à la fron­tière mari­time : quand la France s’arrange avec les conventions
Camille Martel et Arnaud Banos, géographes