PUBLI : Anthropologies libanaises. Entre dispersion et lignes de force, Ethnologie française, vol. 51, n°2, 2021

Présen­ta­tion du dossier par Nicolas Puig & Michel Tabet

Les regards anthro­po­lo­giques sur le Liban sont aussi variés que les approches et trajec­toires de ceux et celles qui les élaborent. Ils reflètent les tendances diaspo­riques de ce petit pays (10452 km2, un chiffre offi­ciel sujet à débat) enclavé et leur diver­sité témoigne de la richesse des savoirs produits à partir de son sol. Néan­moins, ils partagent d’être des regards anthro­po­lo­giques en temps d’incertitude. En effet, le Liban est un pays ambi­va­lent pour la recherche dans le monde arabe. À la fois acces­sible et traversé par de nombreuses tensions, il offre à l’anthropologie un espace parti­cu­liè­re­ment fécond pour penser des approches inno­vantes des crises.

Ce numéro a pour objet d’apporter aux lecteurs fran­co­phones un état des lieux de la disci­pline anthro­po­lo­gique et de présenter les diffé­rents paysages et para­digmes ethno­gra­phiques qui y sont explorés, en mobi­li­sant les travaux de cher­cheurs formés, rési­dant et/​ou travaillant dans ce pays. Il n’existe certes pas une anthro­po­logie liba­naise unifiée et, à l’image des frag­men­ta­tions sociales, écono­miques, et commu­nau­taires du pays, les travaux publiés en trois langues (fran­çais, anglais, arabe, même si les deux premières sont domi­nantes car plus valo­ri­sées sur le marché acadé­mique) sont autant produits par des cher­cheurs étran­gers que liba­nais qui approchent sur le temps long certaines réalités du pays. Ces derniers sont en poste, quand ils en ont un, au Liban ou à l’étranger et souvent déten­teurs d’une double nationalité…

Retrouvez dans ce numéro, les contri­bu­tions de Hala Caro­line Abou Zaki & de Lama Kabbanji.