WWW : Plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie

MoCoMi ayant pour horizon la recherche appli­quée, son équipe de recherche est dans une dyna­mique de parte­na­riat à la fois avec les acteurs de la recherche, publics et de la société civile.

Dans ce cadre, la Plate­forme natio­nale pour la recherche sur la fin de vie appa­raît comme une ressource précieuse car elle accueille un réper­toire de plus de 330 cher­cheurs dans le domaine et 30 projets de recherches rela­tifs aux soins pallia­tifs et à la fin de vie. C’est donc un outil fonda­mental de colla­bo­ra­tion permet­tant d’ap­pro­cher les enjeux que pose gestion de la mort d’un point de vue inter­dis­ci­pli­naire. Il permet aussi de visi­bi­liser ce champ de recherche qui peut sembler peu acces­sible en raison des ques­tions éthiques et sensibles, pouvant être rela­ti­ve­ment taboues même si univer­selles, qu’il soulève.

Comme chaque année, la plate­forme publie un état des lieux de la recherche sur la fin de vie. Une publi­ca­tion qui se dote d’une dimen­sion toute parti­cu­lière en cette période de pandémie de Covid-19.

Parmi les projets de recherche parti­cu­liè­re­ment perti­nents pour l’en­quête MoCoMi, on trouve La démo­gra­phie des décès par Covid-19 (Ined) dans laquelle les inéga­lités ethno-raciales et terri­to­riales face à la mort Covid en France doivent être iden­ti­fiées par des variables substi­tu­tives comme le lieu d’ha­bi­ta­tion. Par exemple, c’est la Seine-Saint-Denis (93) qui abrite la part la plus impor­tante de personnes en situa­tion de migra­tion parmi sa popu­la­tion . Et c’est dans ce même dépar­te­ment que le virus a fait le plus de victime en France. Ces deux états de faits sont, de fait, corrélés. On trouve égale­ment l’étude COVIDEHPAD (UBFC) qui s’at­tache à recueillir des témoi­gnages dans le but de conserver des « traces des vécus singu­liers ». Témoi­gnages qui peuvent être mis en regard avec les expé­riences de deuil et les repré­sen­ta­tions face à la mort Covid abor­dées dans le cadre de MoCoMi. On retrouve d’ailleurs trois terri­toires corres­pon­dants aux terrains de l’en­quête : les Hauts de France, l’Île-de-France et la région Grand-Est. Plusieurs ques­tions peuvent alors émerger comme celle de l’ac­com­pa­gne­ment dans le deuil, par les profes­sion­nels des établis­se­ments, des enfants immi­grants, ou non, d’un parent immigré quand ce denier a pu accéder à la struc­ture qu’est une EHPAD. D’autres projets ne sont pas direc­te­ment liés à la pandémie mais peuvent être perti­nents pour la connais­sance des pratiques funé­raires selon les parcours et les appar­te­nances des indi­vidus, comme l’Ap­proche compa­ra­tive des soins de fin de vie et deuil entre la France et l’Afrique Sub-saharienne.