Accumulation primitive. La géographie du patrimoine artistique africain dans le monde aujourd’hui

Bénédicte Savoy, historienne de l’art

En 2018, conjointement avec l’écrivain et économiste Felwine Sarr, l’historienne de l’art Bénédicte Savoy a remis au Président de la République un rapport sur la possible restitution du patrimoine culturel africain spolié pendant la période coloniale. À la remise du rapport, Emmanuel Macron a annoncé la restitution prochaine de 26 œuvres au Bénin. Un chiffre bien faible compte tenu de la démesure du patrimoine d’origine africaine aujourd’hui présent dans les collections des musées européens.

Telle qu’elle se présente aujourd‘hui, la géogra­phie mondiale du patri­moine maté­riel de l’Afrique ancienne est inex­tri­ca­ble­ment liée à celle de l‘occupation du conti­nent par les États euro­péens aux XIXe et XXe siècles. Les inven­taires du British Museum comptent 69 000 objets venus d’Afrique au sud du Sahara. Le Welt­mu­seum de Vienne 37 000. Le musée Royal de l’Afrique centrale de Tervuren en Belgique 180 000. Le Natio­naal Museum van Wereld­cul­turen aux Pays-Bas 66 000, le musée ethno­lo­gique de Berlin 75 000 et celui du quai Branly-Jacques Chirac à Paris presque 70 000[1]Infor­ma­tions four­nies par les établis­se­ments eux-mêmes. Cf. aussi Felwine Sarr, Béné­dicte Savoy, Resti­tuer le patri­moine afri­cain, Paris, Seuil/​Philippe Rey, 2018, 187 p.. À eux seuls, les grands musées publics de Paris, Berlin, Londres, Bruxelles, Vienne, Amsterdam et Leyde concentrent plus d’un demi-million de pièces africaines. 

C’est sans compter les musées régio­naux, mili­taires, univer­si­taires ou mission­naires, qui, sur tout le terri­toire euro­péen, d’Oxford au Vatican en passant par le Havre, Lyon, Stutt­gart ou Leipzig, en possèdent plusieurs autres dizaines de milliers. Sans compter non plus les collec­tions d’histoire natu­relle, qui parmi d’innombrables spéci­mens bota­niques, géolo­giques, humains abritent aussi de pres­ti­gieux exem­plaires uniques prélevés en Afrique : les osse­ments fossiles du plus grand dino­saure aujourd’hui connu, par exemple, ont reposé pendant 150 millions d’années dans le sol de l’actuelle Tanzanie avant d’être emportés et assem­blés à Berlin où ils sont présentés au public depuis les années 1930. Le constat vaut égale­ment pour les biblio­thèques : depuis le début du XXe siècle, c’est la British Library de Londres à la Biblio­thèque de France à Paris ou à la biblio­thèque Vati­cane à Rome qu’on va pour étudier le patri­moine manus­crit d’Afrique au sud du Sahara.

« Appréhender la démesure de ces chiffres et l’étendue de l’appropriation par la force, c’est saisir la violence coloniale qui fut à l’œuvre pendant des siècles. C’est aussi mesurer le rôle originel des musées dans l’entreprise de dépossession d’un continent. »

Béné­dicte Savoy

Plus d’un demi-million de pièces afri­caines inscrites à l’inventaire des musées ethno­lo­giques ou dits « univer­sels » des seules capi­tales euro­péennes, c’est beau­coup. Pour citer Georg Simmel, qui posa autour de 1900 les bases d’une théorie sur la « quan­tité esthé­tique », cela dépasse « le seuil supé­rieur de la percep­tion[2]Georg Simmel, « La quan­tité esthé­tique », in : Le Cadre et autres essais, traduc­tion fran­çaise de Karine Winkel­voss, Galli­mard-Le Prome­neur, Paris, 2003, 112 p., ici p. 47. ».

On lit ce nombre sans vrai­ment le saisir, on peine à se figurer la réalité qu’il recouvre, à éprouver physi­que­ment l’espace qu’il occupe, le poids qu’il repré­sente, les forces qu’il a fallu mettre en œuvre pour déplacer ces pièces, le temps qu’il faudrait pour les prendre en main une à une. Cette somme équi­vaut aux nombres d’œuvres accu­mu­lées dans les réserves du plus grand musée du monde depuis sa créa­tion en 1793, au Louvre donc, tous genres et toutes époques confon­dues. Sur ce demi-million d’œuvres, le Louvre en expose seule­ment 35 000 et on dit qu’il faudrait 145 jours, à raison de deux minutes par œuvre et de huit heures de visite par jour, pour en saisir du regard la richesse et le nombre. Au même rythme, il faudrait cinq ans et demi pour prendre en main le demi-million de pièces afri­caines conser­vées aujourd’hui dans les seuls musées des capi­tales européennes.

Nulle part ailleurs au monde, ni sur le conti­nent améri­cain, ni en Asie, ni même et surtout en Afrique, se trouvent accu­mulés de tels ensembles. Aux États-Unis[3]Pour une vue d’ensemble, voir Kath­leen Bick­ford Berzock, Repre­sen­ting Africa in American art museums : a century of collec­ting and display, Seattle : Univer­sity of Washington Press, 2011. 320 p., la somme totale d’objets origi­naires d’Afrique sub-saha­rienne inscrite à l’inventaire des musées d’art ou d’ethnologie frise à peine les 50 000 pièces : 20 000 environ au Penn Museum de Phila­del­phie (15 000 pièces ethno­gra­phiques et 5 000 pièces archéo­lo­giques[4]Présen­ta­tion de la section afri­caine du Penn Museum, Phila­del­phie : https://​www​.penn​.museum/​a​b​o​u​t​-​c​o​l​l​e​c​t​i​o​n​s​/​c​u​r​a​t​o​r​i​a​l​-​s​e​c​t​i​o​n​s​/​a​f​r​i​c​a​n​-​s​ection.), 13 000 au dépar­te­ment d’anthropologie de la Smith­so­nian Insti­tu­tion à Washington[5]Mary Jo Arnoldi, « From the Diorama to the Dialogic : A Century of Exhi­bi­ting Africa at the Smith­so­nian’s Museum of Natural History [Du diorama au dialogue : un siècle d’ex­po­si­tion sur l’Afrique au Smith­so­nian Museum of National History] », Cahiers d’études afri­caines, vol. 39, n°155/156 (1999), p. 701–726, ici p. 702. URL : … Lire la suite, 4 000 au Brooklyn Museum de New York[6]Collec­tion Arts de l’Afrique du Brooklyn Museum, New York : https://​www​.brook​lyn​mu​seum​.org/​o​p​e​n​c​o​l​l​e​c​t​i​o​n​/​c​o​l​l​e​c​t​i​ons/21., 3 000 seule­ment dans la célèbre collec­tion d’art afri­cain du Metro­po­litan Museum à New York[7]Page de présen­ta­tion des collec­tions du Metro­po­litan Museum, New York : https://​www​.metmu​seum​.org/​a​b​o​u​t​-​t​h​e​-​m​e​t​/​c​u​r​a​t​o​r​i​a​l​-​d​e​p​a​r​tments. ; tous ensemble, les musées améri­cains conservent moins d’objets afri­cains que la seule « unité patri­mo­niale Afrique » du musée du Quai Branly. Au Canada, les collec­tions afri­caines abritent 35 000 pièces anciennes venues d’Afrique, soit moins que le seul musée de Vienne en Autriche, répar­ties prin­ci­pa­le­ment entre le Royal Ontario Museum de Toronto (8 000 pièces[8]Shelley Ruth Butler, « Review of the African Gallery at the ROM », in : Anthro­po­lo­gica, vol. 52, n°1, 2010, p. 197–200, ici p. 197.), le Glenbow Museum de Galgary (5 000 pièces[9]Présen­ta­tion des collec­tions « Cultures du monde » du Glenbow Museum, Calgary : https://​www​.glenbow​.ab​.ca/​c​o​l​l​e​c​t​i​o​n​s​/​m​u​s​e​u​m​/​world/) et le Museum of Anthro­po­logy (MOA) de l’université British Columbia à Vancouver (2 800 pièces[10]Présen­ta­tion des collec­tion du MOA, Vancouver : https://​museu​.ms/​m​u​s​e​u​m​/​d​e​t​a​i​l​s​/​1​1​0​8​/​m​u​s​e​u​m​-​o​f​-​a​n​t​h​r​o​pology.).

Ni l’Amérique du Sud ni l’Australie ou la Nouvelle-Zélande n’ont dans le domaine public de collec­tion afri­caine signi­fi­ca­tive. En Asie, l’intérêt pour les objets venus d’Afrique est vif mais récent et les musées natio­naux ou d’ethnographie s’ouvrent lente­ment à cette aire géogra­phique : l’inauguration d’une salle dédiée à la sculp­ture afri­caine au Musée National de Chine à Pékin en 2012, qui présente la collec­tion de l’amateur privé Xie Yanshen consti­tuée d’environ 500 pièces[11]Expo­si­tion d’une sélec­tion de sculp­tures afri­caines dans la collec­tion du Musée national de Chine suite à la dona­tion du collec­tion­neur Xie Yanshen, Pékin, mai 2012-décembre 2019 : http://​en​.chnmu​seum​.cn/​e​x​h​i​b​i​t​i​o​n​/​p​a​s​t​_​e​x​h​i​b​i​t​i​o​n​s​/​2​0​1​9​1​1​/​t​2​0​1​9​1​1​2​0​_​1​7​1​6​1​2.html., annonce une évolu­tion certaine, mais à l’heure actuelle le patri­moine histo­rique de l’Afrique demeure absent en Asie.

« À eux seuls, les grands musées publics de Paris, Berlin, Londres, Bruxelles, Vienne, Amsterdam et Leyde concentrent plus d’un demi-million de pièces africaines. »

Béné­dicte Savoy

En Afrique même, alors que partout sur le conti­nent des musées anciens, nouveaux ou en cours d’édification témoignent d’un renou­veau frap­pant de la culture muséale contem­po­raine, les collec­tions d’objets anciens recen­sées dans les établis­se­ments publics sont peu nombreuses. À la triple excep­tion du Nige­rian National Museum de Lagos, qui dénombre dans ses réserves entre 45 000 et 50 000 pièces[12]Cf. Flora E.S. Kaplan (dir.), Museums and the making of “ourselves“: the role of objects in national iden­tity, Londres/​New York, Leicester Univer­sity Press, 1994, p. 54., du National Museum of Kenya de Nairobi, qui compte environ 40 000 pièces ethno­gra­phiques[13]Cf. Martin O. Tindi, Cura­tion of Ethno­gra­phic Collec­tions at the Nairobi Museum, Project Report, Univer­sité de Nairobi, 2005, en ligne : https://​bit​.ly/​2​KNYzGj, et du musée national de Kinshasa en Répu­blique démo­cra­tique du Congo, dont on consi­dère qu’il en abrite environ 40 000[14]Infor­ma­tion fournie par Joseph Ibongo, ancien direc­teur général de l’Institut des Musées Natio­naux du Congo (IMNC), citée dans Katia Touré, « Resti­tu­tion du patri­moine afri­cain : la RDC va adresser une requête offi­cielle à la Belgique », Jeune Afrique, 7 décembre 2018. URL : https://​bit​.ly/​3​qSC56C, rares sont les insti­tu­tions dont les inven­taires mentionnent plus de 10 000 objets. Dans la partie fran­co­phone de l’Afrique, le musée des civi­li­sa­tions de Côte d’Ivoire à Abidjan en recense 15 210[15]Infor­ma­tion fournie par Sylvie Memel Kassi, direc­trice du musée, à B. Savoy. ; le musée Théo­dore Monod de Dakar 9 272[16]Infor­ma­tion fournie par Malick El Hadj N’Diaye, direc­teur du musée, à B. Savoy. ; le musée national du Niger à Niamey environ 3 500[17]D’après les indi­ca­tions four­nies par le Direc­teur Général du Musée National Boubou Hama de Niamey, M. Haladou Mamane, lors d’un entre­tien donné au journal Le Sahel le 28 août 2020 : « Au total, notre musée dispose de 1 534 objets en expo­si­tion et 2 013 en réserve. Et 50 objets mis à la dispo­si­tion du musée régional … Lire la suite ; celui du Mali à Bamako et celui du Tchad à N’Djamena respec­ti­ve­ment 6 000 environ ; 2 500 au musée national du Congo à Braz­za­ville[18]Infor­ma­tion fournie par Marcel Ipari, direc­teur du Musée national du Congo dans une inter­view à Jeune Afrique, citée dans « Resti­tu­tion du patri­moine afri­cain : quel accueil pour les œuvres de retour en Afrique ? », Jeune Afrique, 18 décembre 2018. ; dans les pays anglo­phones, le musée national du Ghana conserve environ 10 000 pièces à Accra ; on en compte tout juste 5 000 au musée national de Namibie à Windhoek. 

Plus d’un demi-million de pièces afri­caines inscrites à l’inventaire des musées ethno­lo­giques ou dits « univer­sels » dans les seules capi­tales euro­péennes, ce n’est donc pas seule­ment beau­coup, c’est presque tout. Or, cette géogra­phie euro­péenne du patri­moine afri­cain ne s’explique pas par un amour exacerbé et précoce des Euro­péens pour les choses venues d’Afrique que les occi­den­taux améri­cains, par exemple, n’auraient pas partagé. Il s’explique par l’histoire colo­niale des États euro­péens sur le conti­nent afri­cain dont les musées sont l’un des produits les plus spec­ta­cu­laires — et les moins perçus comme tels en Europe. Appré­hender la déme­sure de ces chiffres et l’étendue de l’appropriation par la force, c’est saisir la violence colo­niale qui fut à l’œuvre pendant des siècles. C’est aussi mesurer le rôle originel des musées dans l’entreprise de dépos­ses­sion d’un continent. 

NDLR : la carte est réalisée à partir de la projec­tion Equal Earth[19]Voir le site du projet : http://​equal​-earth​.com/​i​n​d​e​x.html créée par une équipe scien­ti­fique en 2018 dans le cadre d’un projet en open data[20]La projec­tion a donné lieu à une publi­ca­tion scien­ti­fique. Voir B. Šavrič, T. Patterson et B. Jenny, « The Equal Earth map projec­tion », Inter­na­tional Journal of Geogra­phical Infor­ma­tion Science,‎ 7 août 2018, p. 1–12.. Cette projec­tion résulte d’un travail de recherche carto­gra­phique visant à déco­lo­niser le regard sans perturber la percep­tion du monde issue de la carto­gra­phie traditionnelle.

Elle montre ainsi les conti­nents et les pays à leur taille réelle les uns par rapport aux autres, dans une repré­sen­ta­tion qui se veut « plus neutre et consen­suelle et qui « débouch[e] sur un ”monde en partage[21]Pour en savoir plus sur la projec­tion Equal Earth, voir : Sylvain Gene­vois, « La projec­tion Equal Earth, un bon compromis ? » [en ligne], Carto­gra­phie numé­rique, 6 novembre 2018. URL : http://​carto​nu​me​rique​.blog​spot​.com/​2​0​1​8​/​1​1​/​l​a​-​p​r​o​j​e​c​t​i​o​n​-​e​q​u​a​l​-​e​a​r​t​h.html” ».

Notes

Notes
1 Infor­ma­tions four­nies par les établis­se­ments eux-mêmes. Cf. aussi Felwine Sarr, Béné­dicte Savoy, Resti­tuer le patri­moine afri­cain, Paris, Seuil/​Philippe Rey, 2018, 187 p.
2 Georg Simmel, « La quan­tité esthé­tique », in : Le Cadre et autres essais, traduc­tion fran­çaise de Karine Winkel­voss, Galli­mard-Le Prome­neur, Paris, 2003, 112 p., ici p. 47.
3 Pour une vue d’ensemble, voir Kath­leen Bick­ford Berzock, Repre­sen­ting Africa in American art museums : a century of collec­ting and display, Seattle : Univer­sity of Washington Press, 2011. 320 p.
4 Présen­ta­tion de la section afri­caine du Penn Museum, Phila­del­phie : https://​www​.penn​.museum/​a​b​o​u​t​-​c​o​l​l​e​c​t​i​o​n​s​/​c​u​r​a​t​o​r​i​a​l​-​s​e​c​t​i​o​n​s​/​a​f​r​i​c​a​n​-​s​ection.
5 Mary Jo Arnoldi, « From the Diorama to the Dialogic : A Century of Exhi­bi­ting Africa at the Smith­so­nian’s Museum of Natural History [Du diorama au dialogue : un siècle d’ex­po­si­tion sur l’Afrique au Smith­so­nian Museum of National History] », Cahiers d’études afri­caines, vol. 39, n°155/156 (1999), p. 701–726, ici p. 702. URL : https://​www​.persee​.fr/​d​o​c​/​c​e​a​_​0​0​0​8​-​0​0​5​5​_​1​9​9​9​_​n​u​m​_​3​9​_​1​5​5_1773
6 Collec­tion Arts de l’Afrique du Brooklyn Museum, New York : https://​www​.brook​lyn​mu​seum​.org/​o​p​e​n​c​o​l​l​e​c​t​i​o​n​/​c​o​l​l​e​c​t​i​ons/21.
7 Page de présen­ta­tion des collec­tions du Metro­po­litan Museum, New York : https://​www​.metmu​seum​.org/​a​b​o​u​t​-​t​h​e​-​m​e​t​/​c​u​r​a​t​o​r​i​a​l​-​d​e​p​a​r​tments.
8 Shelley Ruth Butler, « Review of the African Gallery at the ROM », in : Anthro­po­lo­gica, vol. 52, n°1, 2010, p. 197–200, ici p. 197.
9 Présen­ta­tion des collec­tions « Cultures du monde » du Glenbow Museum, Calgary : https://​www​.glenbow​.ab​.ca/​c​o​l​l​e​c​t​i​o​n​s​/​m​u​s​e​u​m​/​world/
10 Présen­ta­tion des collec­tion du MOA, Vancouver : https://​museu​.ms/​m​u​s​e​u​m​/​d​e​t​a​i​l​s​/​1​1​0​8​/​m​u​s​e​u​m​-​o​f​-​a​n​t​h​r​o​pology.
11 Expo­si­tion d’une sélec­tion de sculp­tures afri­caines dans la collec­tion du Musée national de Chine suite à la dona­tion du collec­tion­neur Xie Yanshen, Pékin, mai 2012-décembre 2019 : http://​en​.chnmu​seum​.cn/​e​x​h​i​b​i​t​i​o​n​/​p​a​s​t​_​e​x​h​i​b​i​t​i​o​n​s​/​2​0​1​9​1​1​/​t​2​0​1​9​1​1​2​0​_​1​7​1​6​1​2.html.
12 Cf. Flora E.S. Kaplan (dir.), Museums and the making of “ourselves“: the role of objects in national iden­tity, Londres/​New York, Leicester Univer­sity Press, 1994, p. 54.
13 Cf. Martin O. Tindi, Cura­tion of Ethno­gra­phic Collec­tions at the Nairobi Museum, Project Report, Univer­sité de Nairobi, 2005, en ligne : https://​bit​.ly/​2​KNYzGj
14 Infor­ma­tion fournie par Joseph Ibongo, ancien direc­teur général de l’Institut des Musées Natio­naux du Congo (IMNC), citée dans Katia Touré, « Resti­tu­tion du patri­moine afri­cain : la RDC va adresser une requête offi­cielle à la Belgique », Jeune Afrique, 7 décembre 2018. URL : https://​bit​.ly/​3​qSC56C
15 Infor­ma­tion fournie par Sylvie Memel Kassi, direc­trice du musée, à B. Savoy.
16 Infor­ma­tion fournie par Malick El Hadj N’Diaye, direc­teur du musée, à B. Savoy.
17 D’après les indi­ca­tions four­nies par le Direc­teur Général du Musée National Boubou Hama de Niamey, M. Haladou Mamane, lors d’un entre­tien donné au journal Le Sahel le 28 août 2020 : « Au total, notre musée dispose de 1 534 objets en expo­si­tion et 2 013 en réserve. Et 50 objets mis à la dispo­si­tion du musée régional de Dosso lors de son expo­si­tion inau­gu­rale en 1996 ». URL : http://​www​.lesahel​.org/​m​u​s​e​e​-​n​a​t​i​o​n​a​l​-​c​o​l​l​e​c​t​i​o​n​s​-​o​b​j​e​t​s​-​e​t​-​l​e​s​-​r​e​g​l​e​s​-​f​o​n​d​a​m​e​n​t​a​l​e​s​-​d​e​-​m​a​n​i​p​u​l​a​t​i​o​n​-​l​u​t​t​e​-​c​o​n​t​r​e​-​l​e​-​p​i​l​l​a​g​e​-​e​t​-​b​o​n​n​e​-​g​e​s​t​i​o​n​-​d​u​-​p​a​t​r​i​m​o​i​n​e​-​c​u​l​t​u​r​e​l​-​c​ommun/
18 Infor­ma­tion fournie par Marcel Ipari, direc­teur du Musée national du Congo dans une inter­view à Jeune Afrique, citée dans « Resti­tu­tion du patri­moine afri­cain : quel accueil pour les œuvres de retour en Afrique ? », Jeune Afrique, 18 décembre 2018.
19 Voir le site du projet : http://​equal​-earth​.com/​i​n​d​e​x.html
20 La projec­tion a donné lieu à une publi­ca­tion scien­ti­fique. Voir B. Šavrič, T. Patterson et B. Jenny, « The Equal Earth map projec­tion », Inter­na­tional Journal of Geogra­phical Infor­ma­tion Science,‎ 7 août 2018, p. 1–12.
21 Pour en savoir plus sur la projec­tion Equal Earth, voir : Sylvain Gene­vois, « La projec­tion Equal Earth, un bon compromis ? » [en ligne], Carto­gra­phie numé­rique, 6 novembre 2018. URL : http://​carto​nu​me​rique​.blog​spot​.com/​2​0​1​8​/​1​1​/​l​a​-​p​r​o​j​e​c​t​i​o​n​-​e​q​u​a​l​-​e​a​r​t​h.html

Pour aller plus loin
L’auteur

Béné­dicte Savoy est profes­seure d’histoire de l’art à l’université tech­nique de Berlin, où elle est titu­laire d’une chaire consa­crée à l’« Histoire de l’art comme histoire cultu­relle » (Kunst­ges­chichte als Kultur­ges­chichte). Elle occupe la chaire inter­na­tio­nale « Histoire cultu­relle des patri­moines artis­tiques en Europe, XVIIIᵉ-XXᵉ siècle » au Collège de France de 2017 à 2021.

Citer cet article

Béné­dicte Savoy, « Accu­mu­la­tion primi­tive. La géogra­phie du patri­moine artis­tique afri­cain dans le monde aujourd’hui », in : Elsa Gomis, Perin Emel Yavuz et Fran­cesco Zucconi (dir.), Dossier « Les images migrent aussi », De facto [En ligne], 24 | Janvier 2021, mis en ligne le 29 Janvier. URL : https://www.icmigrations.cnrs.fr/2021/01/06/defacto-024–04/

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