En attendant la reprise de ses programmes habituels avec les salles de cinéma, l’Institut Convergences Migrations vous propose son ciné-club en ligne, en prolongement du cycle « Migrations : des films et des chercheurs ». Partons à la (re)découverte de films d’hier et d’aujourd’hui : récits d’exil et de frontières, mais aussi d’amour et d’hospitalité.
Cette séance estivale traverse l’Atlantique en compagnie de Beppo, The Italian. Réalisé en 1915 par Reginald Barker, ce film muet est conservé par la Bibliothèque du Congrès américain. Pour une facilité de visionnement, il peut être téléchargé.
La durée pendant laquelle les liens de visionnage demeurent actifs n’est pas dépendante de l’Institut Convergences Migrations.
A propos du film
The Italian retrace l’histoire de Beppo, pauvre gondolier de Venise, épris d’Annette courtisée par un riche marchand. Le père d’Annette donne un an à Beppo pour faire ses preuves ; il pourra alors épouser sa fille. Beppo décide alors de tenter sa chance aux Etats-Unis et débarque à New-York (avec vue sur la statue de la Liberté). La dureté de la vie et la tragédie qui va s’y dérouler teinteront de noir les espoirs de l’ancien gondolier amoureux…
En 1915, en pleine vague migratoire italienne aux Etats-Unis, le film a été tourné dans les décors naturels de la petite Italie de San Francisco et du quartier de Venice à Los Angeles. Il met au grand jour les conditions de vie misérables de ces migrants, tout en s’appuyant sur des stéréotypes culturels qui leur sont attachés. George Beban, l’acteur jouant Beppo, a gagné sa notoriété en se spécialisant d’abord dans l’interprétation de personnages français puis de l’immigré italien. D’ascendance irlandaise et croate, ne parlant pas un mot d’italien, il aurait peaufiné son rôle en observant des travailleurs italiens employés sur un chantier à New-York.
En 1991, The Italian entre dans le Registre national des films constitué par la Bibliothèque du Congrès américain. Ce registre rassemble des œuvres à d’importance « culturelle, esthétique ou historique » et qui « reflètent ce que nous sommes comme peuple et comme nation ».