L’invisibilité des minorités dans les chiffres du Coronavirus : le détour par la Seine-Saint-Denis

Solène Brun, sociologue, et Patrick Simon, socio-démographe

Comment expliquer la surmortalité due à la Covid-19 en Seine-Saint-Denis ? Si la pauvreté est un facteur évident, les discriminations ethno-raciales ont, en toute vraisemblance, un impact sur l’exposition au virus. Encore faudrait-il avoir des données solides pour le mesurer.

Les statis­tiques états-uniennes et britan­niques montrent sans ambi­guïté une surre­pré­sen­ta­tion de certaines mino­rités ethno-raciales parmi les victimes de la Covid-19. Condi­tions de vie plus précaires, occu­pa­tion d’emplois subal­ternes, plus grande fréquence de comor­bi­dités (pour des raisons davan­tage liées à la posi­tion et à des pratiques sociales qu’à des carac­té­ris­tiques biolo­giques) et inéga­lités ethno-raciales dans l’accès aux soins et la prise en charge par le système de santé, sont autant d’éléments d’explication. Si beau­coup d’articles ne permettent pas d’isoler la classe de la posi­tion ethno-raciale, des cher­cheurs britan­niques ont récem­ment mis en évidence que les mino­rités noires et sud-asia­tiques ont, toutes choses égales par ailleurs, plus de risques de décéder des suites de la Covid-19.

Qu’en est-il de la situa­tion en France ? Si quelques commen­taires sur les taux parti­cu­liè­re­ment élevés de surmor­ta­lité en Seine-Saint-Denis ont établi des paral­lèles avec les États-Unis ou le Royaume-Uni, la ques­tion reste peu traitée dans les médias et par la recherche. En effet, les données de santé n’identifient que rare­ment les origines des patient·e·s ou des personnes décé­dées. Le déficit de statis­tiques concerne en partie la situa­tion des immigré·e·s, mais surtout celle de leurs descendant·e·s, qui ne sont pris·es en compte qu’exceptionnellement dans les enquêtes. Les statis­tiques publiées régu­liè­re­ment sur l’épidémie en France sont ainsi muettes sur les infec­tions et la morta­lité des immigré·e·s et de leurs descendant·e·s, et l’hypothèse d’une surex­po­si­tion se nourrit essen­tiel­le­ment du constat de forte surmor­ta­lité en Seine-Saint-Denis.

Que nous permettent de dire les chiffres dispo­nibles de la forte surmor­ta­lité constatée ? Que savons-nous, à ce stade, de l’exposition des personnes racia­li­sées comme non-blanches1 en France ? Cet article fait le point sur l’état actuel des connais­sances, et plaide pour une mise à dispo­si­tion de données plus complètes, qui permet­traient de saisir avec davan­tage de finesse les effets des discri­mi­na­tions ethno-raciales sur l’exposition au virus en France.

Coronavirus et effet de la position racialisée des individus : ce que nous pouvons dire, et ce que nous ignorons encore

Les inéga­lités de santé des immigré·e·s et de leurs descendant·e·s commencent à être mieux étudiées, mais l’étendue des connais­sances reste rela­ti­ve­ment limitée. À âge iden­tique, l’état de santé déclaré des immigré·e·s est globa­le­ment plus mauvais que celui des Français·es de nais­sance, ce qui appa­raît étroi­te­ment lié aux condi­tions de vie précaires auxquelles ils font plus souvent face, mais aussi aux expé­riences de discri­mi­na­tions et de racisme, qui sont un facteur expli­catif des inéga­lités de santé. Toute­fois, si les immigré·e·s ont moins souvent recours aux soins que les personnes nées en France, cet écart dispa­raît une fois les condi­tions socio-écono­miques prises en compte.

Une étude récente a cepen­dant mis en évidence que les hommes descen­dants d’immigrés magh­ré­bins ont une morta­lité supé­rieure à la popu­la­tion majo­ri­taire et aux descen­dants d’immigrés d’Europe du Sud à milieu social et niveau d’éducation compa­rables. Enfin, des études ont montré que certains facteurs de comor­bi­dité asso­ciés à la Covid-19, comme le diabète par exemple, étaient étroi­te­ment liés aux condi­tions socio-écono­miques, mais aussi au pays d’origine.

Les statis­tiques de santé recueillies quoti­dien­ne­ment sur l’épidémie de coro­na­virus ne contiennent, quant à elles, aucune infor­ma­tion rela­tive aux origines des personnes concer­nées. Ces lacunes ne permettent pas de valider formel­le­ment les paral­lèles esquissés avec les situa­tions états-unienne et britan­nique, même si tout porte à croire que les mêmes causes struc­tu­relles devraient produire les mêmes effets. Pour autant, si la compo­si­tion des popu­la­tions ethno-racia­le­ment mino­ri­taires dans les trois pays présente certaines simi­li­tudes et si le racisme et les discri­mi­na­tions suivent des struc­tures en partie compa­rables, les systèmes de santé et les moda­lités d’accès aux soins sont très diffé­rentes. Il reste donc à déter­miner la manière dont ces spéci­fi­cités dans les systèmes de santé et la couver­ture sociale peuvent influencer les inéga­lités ethno-raciales de santé.

Des travaux récents vont dans ce sens mais se limitent souvent à des obser­va­tions quali­ta­tives. Ils ont montré, par exemple, que les discri­mi­na­tions raciales sont, en matière de santé, parti­cu­liè­re­ment prégnantes et que les caté­go­ries racia­li­sées utili­sées par les profes­sion­nels de santé ont des consé­quences dans la prise en charge des patient·e·s2.

Pour­tant, la discus­sion concer­nant les mino­rités dans le contexte de la crise sani­taire actuelle prend une forme euphé­misée et se porte sur la situa­tion en Seine-Saint-Denis. Les carac­té­ris­tiques socio-démo­gra­phiques du dépar­te­ment favo­risent en effet des inter­pré­ta­tions reliant les inéga­lités de classe, de genre et la migration.

La surmortalité en Seine-Saint-Denis en mars et avril 2020

Selon les données publiées chaque semaine par l’Insee à partir des décès enre­gis­trés à l’état civil, la Seine-Saint-Denis enre­gistre le plus fort taux de surmor­ta­lité en Île-de-France, sur la période du 1er mars au 19 avril. Elle est ainsi de 130 % environ, contre 74 % à Paris et 122 % dans les Hauts-de-Seine, qui se placent ainsi au deuxième rang en termes de surmor­ta­lité dans la région3. Notons toute­fois que ces taux de surmor­ta­lité prennent en compte le lieu du décès et non le lieu de rési­dence des personnes décé­dées. Or, entre 2018 et 2020, plus d’un quart (27 %) des personnes décé­dées rési­dant dans le 93 sont mortes en dehors du dépar­te­ment. Entre le 1er mars et le 19 avril 2020, elles repré­sentent est de 24 % environ, la moitié étant décédée à Paris.

L’Insee fournit, dans une base de données indi­vi­duelles brutes, les taux de morta­lité en fonc­tion du lieu de rési­dence. En les prenant en compte, la surmor­ta­lité de la Seine-Saint-Denis passe à 134 %, contre 114 % pour les Hauts-de-Seine, et 99 % pour Paris. La surmor­ta­lité des habitant·e·s du 93 est donc bien signi­fi­ca­ti­ve­ment supé­rieure aux autres dépar­te­ments de la région. Elle atteint jusqu’à 188 % pour les 75–84 ans (la tranche d’âge la plus concernée par la surmor­ta­lité). Parmi les personnes plus jeunes (50–64 ans), la surmor­ta­lité atteint 117 % (108 % dans le 92, 49 % à Paris).

Par ailleurs, les habitant·e·s de Seine-Saint-Denis sont, sur la période de réfé­rence, prin­ci­pa­le­ment décédé·e·s à l’hôpital ou dans une clinique privée (60 %), davan­tage qu’à Paris ou dans les Hauts-de-Seine. Les propor­tions des morts en maison de retraite ou Ehpad et des morts à domi­cile sont plus élevées dans le 92 que dans le 93 : 24 % des 75–84 ans et 33 % des plus de 85 ans rési­dant dans le 92 sont décédé·e·s à domi­cile, contre respec­ti­ve­ment 17 % et 25 % pour les résident·e·s du 93.

On décède ainsi moins dans son propre loge­ment dans le 93 que dans le 92 : 24 % des 75–84 ans et 33 % des plus de 85 ans rési­dant dans le 92 sont décédé·e·s à domi­cile, contre respec­ti­ve­ment 17 % et 26 % pour les résident·e·s du 934. La moindre propor­tion des décès chez soi parmi les habitant·e·s les plus âgé·e·s du 93 pour­rait s’expliquer, en partie, par la faible part des personnes âgées vivant seules, par rapport au reste de l’Île-de-France.

Enfin, si la part des décès mascu­lins est légè­re­ment supé­rieure aux décès fémi­nins sur la période de réfé­rence dans le 93, ce faible écart cache en réalité des dispa­rités genrées très impor­tantes selon les tranches d’âge.

Les hommes sont ainsi surre­pré­sentés parmi les décès, dans des propor­tions très impor­tantes à certains âges. Chez les 50–64 ans, les hommes repré­sentent ainsi 72 % des décès parmi les habitant·e·s du 93, contre 63 % dans le 92, et 59 % à Paris. Si les femmes sont plus nombreuses que les hommes parmi les décès des plus de 85 ans (63 %), il faut toute­fois noter qu’elles restent sous-repré­sen­tées, par rapport à leur part dans la popu­la­tion de cette tranche d’âge (au 1er janvier 2020, elles repré­sen­taient 69 % des 85 ans et +). Dans la période de réfé­rence, la surre­pré­sen­ta­tion des hommes parmi les décès concerne ainsi toutes les tranches d’âge, et ce parti­cu­liè­re­ment en Seine-Saint-Denis.

Selon Santé Publique France, 74 % des personnes décé­dées en réani­ma­tion des suites de la Covid-19 sont des hommes. Pour­tant, les femmes occupent des métiers parti­cu­liè­re­ment exposés pendant l’épidémie : elles repré­sentent 79 % des caissièr·e·s et employé·e·s de libre-service, 87 % des infirmièr·e·s, 91 % des aides-soignant·e·s, 87 % du personnel des Ehpad, 97 % des aides à domi­cile5. Les hommes sont, quant à eux, large­ment majo­ri­taires parmi les métiers ouvriers du bâti­ment et de la logis­tique. Il semble donc que l’explication de l’écart genré soit davan­tage à trouver du côté des données de santé et de la préva­lence chez les hommes de facteurs de risque (mala­dies cardio­vas­cu­laires, respi­ra­toires, diabète).

Un cumul de facteurs de risques en Seine Saint Denis, en particulier pour les populations immigrées et descendante d’immigré·e·s

La forte expo­si­tion au coro­na­virus de la popu­la­tion de Seine-Saint-Denis tient à plusieurs facteurs. Avec 6 802 habitant·e·s au km² (plus de 64 fois la densité moyenne en France), il est le troi­sième dépar­te­ment le plus densé­ment peuplé, derrière Paris et les Hauts-de-Seine. Les condi­tions de loge­ment sont aussi un facteur de trans­mis­sion, avec des taux de sur-occu­pa­tion les plus élevés d’Île-de-France et des formes de coha­bi­ta­tion multi­gé­né­ra­tion­nelles plus fréquentes que la moyenne, ce qui favo­rise la trans­mis­sion du virus aux membres âgés de la famille. Le dépar­te­ment accueille égale­ment le plus grand nombre de Foyers de Travailleurs Migrants de France.

Le dépar­te­ment est parti­cu­liè­re­ment touché par la préca­rité. Le taux de chômage (au sens du BIT) dans le dépar­te­ment était de 11 % au troi­sième trimestre de 2019, soit près de 3 points au-dessus de la moyenne fran­çaise, ce qui le place en tête des dépar­te­ments fran­ci­liens. Le taux de pauvreté y est de 29 %, contre 10 % dans les Yvelines et 12 % dans les Hauts-de-Seine. Le niveau de vie médian y est, enfin, le plus faible de France métro­po­li­taine.

Par ailleurs, le 93 est le premier dépar­te­ment de France en termes d’immigration (hors Mayotte). En 2016, la popu­la­tion immi­grée repré­sen­tait 30 % des résident·e·s du dépar­te­ment, contre 9 % en France en moyenne. En outre, 28 % des adultes de 18 à 50 ans et 50 % des moins de 18 ans sont des descendant·e·s d’immigré·e·s, contre respec­ti­ve­ment 18 % et 33 % en Île-de-France (voir ici). Surreprésenté·e·s dans le dépar­te­ment, les immigré·e·s et leurs descendant·e·s vivant dans le 93 se distinguent égale­ment par leur pays d’origine ou celui de leur(s) parent(s) : on observe ainsi une surre­pré­sen­ta­tion des immigré·e·s et de leurs descendant·e·s origi­naires des pays d’Afrique ainsi que de Turquie (voir ici). En cela, les immigré·e·s et leurs descendant·e·s qui résident dans le 93 font partie des popu­la­tions parti­cu­liè­re­ment soumises aux formes de racia­li­sa­tion et de discriminations.

Les immigré·e·s sont aussi large­ment surreprésenté·e·s parmi les ouvrièr·e·s et les employé·e·s du dépar­te­ment (respec­ti­ve­ment 57 % et 39 %, en 2016), occu­pant donc les profes­sions poten­tiel­le­ment les plus expo­sées au virus – celles dites de la « première ligne ». On ne dispose pas de statis­tiques détaillées par profes­sion et par origine au niveau dépar­te­mental, mais on sait qu’en France les immigré·e·s repré­sentent 35 % des employé·e·s de maison, 25 % des agent·e·s de sécu­rité et 14% des agent·e·s d’entretien et des employé·e·s des services.

C’est aussi dans le 93 que les trans­ports en commun sont le plus utilisés pour se rendre au travail (53 %, contre 43 % en moyenne en Île-de-France), ce qui est égale­ment un impor­tant facteur de risque face à l’épidémie.

Enfin, les indi­ca­teurs sur les équi­pe­ments de santé en Seine-Saint Denis – compilés par l’Obser­va­toire Régional de la Santé – pointent des défi­cits pour toutes les struc­tures concer­nées. Le dépar­te­ment présente la plus faible densité de méde­cins libéraux·ales, aussi bien géné­ra­listes que spécia­listes, ces méde­cins étant aussi plus âgé·e·s que la moyenne de la région et de la métro­pole. Le taux d’équipement hospi­ta­lier est égale­ment le plus faible de la région pour tous les types d’établissements, aussi bien en méde­cine, chirurgie et obsté­trique (2 lits en hospi­ta­li­sa­tion complète pour 1 000 hab., contre 3,3 en Île-de-France et 7,7 à Paris) que pour les soins de suite et de réadaptation.

Si les indi­ca­teurs de santé de la popu­la­tion sont aussi dégradés par rapport à la moyenne régio­nale, en parti­cu­lier pour les facteurs de comor­bi­dité asso­ciés à la Covid-19 (diabète, asthme, mala­dies cardio-vascu­laires, affec­tions du système respi­ra­toire et tuber­cu­lose), l’offre de soins limitée du dépar­te­ment et le moindre recours aux soins des personnes précaires en général et des immigré·e·s en parti­cu­lier sont très suscep­tibles de produire une aggra­va­tion parti­cu­lière de la crise sani­taire et de ses effets.

Pour des données plus complètes et une meilleure prise en compte des inégalités ethno-raciales de santé

Les immigré·e·s et leurs descendant·e·s sont surreprésenté·e·s en Seine-Saint-Denis, tout comme parmi les popu­la­tions les plus précaires (à titre d’exemple, les immigré·e·s et leurs descendant·e·s sont, toutes choses égales par ailleurs, plus souvent au chômage que les Français·es de nais­sance), ce qui est un effet des nombreuses discri­mi­na­tions auxquelles ils et elles font face.

Toute­fois, pour arriver à mesurer le rôle et les effets des discri­mi­na­tions ethno-raciales dans la situa­tion de crise sani­taire actuelle, il faudrait pouvoir répondre à la ques­tion : « Les immigré·e·s et leurs descendant·e·s sont-ils et elles des pauvres comme les autres ? ». À cette ques­tion en général, des études diverses permettent de répondre par la néga­tive. Mais en l’absence, a minima, d’une prise en compte du lien à la migra­tion des personnes décé­dées6, il est malheu­reu­se­ment diffi­cile de tirer des conclu­sions solides. Ces données seraient précieuses pour une meilleure compré­hen­sion de l’épidémie et de ses effets, ainsi que des inéga­lités ethno-raciales de santé de manière générale.


1 Nous nous concen­trons sur les données dispo­nibles, qui sont donc des données sur le lien à la migra­tion et non la posi­tion ethno-raciale. Il s’agit donc d’une approxi­ma­tion, tant que les données manquent pour appro­cher autre­ment la question.
2 Voir par exemple Estelle Carde, « Les discri­mi­na­tions selon l’ori­gine dans l’accès aux soins », Santé publique [en ligne], vol. 19, 2007, ou Pris­cille Sauve­grain, « La santé mater­nelle des “Afri­caines” en Île-de-France : raci­sa­tion des patientes et trajec­toires de soins » [en ligne], Revue euro­péenne des migra­tions inter­na­tio­nales (Remi), vol. 28, n°2, 2012.
3 À titre indi­catif, en 2019, pour la même période, ces dépar­te­ments avaient tous enre­gistré une baisse de la morta­lité, entre 5 % et 12 %, par rapport à 2018. La surmor­ta­lité de 2020 par rapport à 2018 est ainsi légè­re­ment infé­rieure à celle enre­gis­trée par rapport à 2019.
4 Selon l’INSEE en 2016 en France et tous âges confondus, 59,2 % des décès ont eu lieu dans des établis­se­ments de santé (hôpital ou clinique), 26,0 % à domi­cile, 13,5 % en maison de retraite et 1,3 % sur la voie publique. Voir : https://​www​.insee​.fr/​f​r​/​s​t​a​t​i​s​t​i​q​u​e​s​/​3​134763.
5 Données DARES, 2014 ; et données DREES, 2019 pour les travailleurs·ses des Ehpad.
6 Au moins avec le pays de nais­sance de l’individu et celui de ses parents – données qui ne sont encore qu’un moyen impar­fait d’approcher la racialisation.

Pour aller plus loin
Les auteur·e·s

Solène Brun, socio­logue, cher­cheuse post­doc­to­rante à l’Institut Conver­gences Migra­tions, coor­di­na­trice scien­ti­fique du dépar­te­ment INTEGER.

Patrick Simon, socio-démo­graphe, direc­teur de recherche à l’INED, cher­cheur associé au Centre d’Etudes Euro­péennes (Sciences Po) et respon­sable du dépar­te­ment INTEGER.

Citer cet article

Solène Brun et Patrick Simon, « L’in­vi­si­bi­lité des mino­rités dans les chiffres du Coro­na­virus : le détour par la Seine-Saint-Denis », in : Solène Brun et Patrick Simon (dir.), Dossier « Inéga­lités ethno-raciales et pandémie de coro­na­virus », De facto [En ligne], 19 | Mai 2020, mis en ligne le 15 mai 2020. URL : https://www.icmigrations.cnrs.fr/2020/05/15/defacto-019–05/

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