Responsables
- Mathilde Monge, maître de conférences à l’Université Toulouse 2 Jean-Jaurès
- Natalia Muchnik, directrice d’études de l’EHESS (en cours de nomination)
- Marie-Carmen Smyrnelis, maître de conférences à l’Institut catholique de Paris
Périodicité et horaires
1er et 3e jeudis du mois de 17 h à 19 h
Lieu
Salle 5, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 7 novembre 2019 au 4 juin 2020
Face au morcellement des historiographies, ce séminaire analyse le fait minoritaire et les mobilités en Europe et dans le monde méditerranéen par une approche comparée et croisée des diasporas des 16e-19e siècles (séfarades, huguenots, Grecs, mennonites, morisques, catholiques britanniques, Arméniens, etc.).
Trois axes seront privilégiés en 2019–2020. Nous examinerons tout d’abord les usages que les acteurs peuvent faire, à un moment donné, de certains espaces (rues, places, jardins, terrains vagues, auberges et tavernes, entre autres). Ces lieux de contact entre groupes, où le problème de la coexistence est spécialement aigu, offrent également des ressources pour les minorités et les migrants. Ils sont éclairants par les conflits, les négociations et les redéfinitions qu’ils suscitent. Le deuxième axe s’intéressera aux objets en migration (objets de l’intime et de la maisonnée, livres, instruments cultuels, etc.), ceux qui accompagnent l’exil et peuplent la terre d’accueil, mais aussi ceux qui singularisent le groupe et circulent entre les implantations. Pour finir, nous aborderons les pratiques et les enjeux mémoriels qui s’attachent à ces objets comme aux édifices construits par les migrants. Parce qu’ils ancrent dans un territoire et produisent du collectif, les usages de la mémoire font le groupe autant qu’ils favorisent la mixité et l’intégration.