Retour sur la visite du cimetière musulman à Bobigny , 10 novembre 2018

Le cime­tière musulman à Bobigny en Seine Saint Denis garde la trace de la présence des musul­mans en France depuis 1935 (évolu­tion démo­gra­phique, évolu­tion cultu­relle et du rituel, évolu­tion reli­gieuse et des origines géogra­phiques, etc.). Il témoigne égale­ment de la singu­la­rité de la pratique reli­gieuse en immi­gra­tion et des moda­lités de gestion privée puis public de cet espace consi­déré par ses usagers comme religieux.

Outre cette qualité de source « mille feuilles » encore à explorer pour le cher­cheur, d’autres ques­tions sont évoquées lors de la visite explo­ra­toire. L’introduction récente du système de la conces­sion et la norma­li­sa­tion du mobi­lier funé­raire vont-ils trans­former la rela­tion des familles aux tombes des morts désor­mais parfai­te­ment iden­ti­fiables ? Qu’est ce qui fait patri­moine et pour qui ? Quels rapports les usagers ont-ils avec cette dimen­sion « conser­va­toire » (en péril !) de la mémoire de quatre géné­ra­tions de musul­mans en immi­gra­tion ? Faut-il plutôt mesurer la qualité « accueillante » du site ?

Verbatim : « Ce sont des sujets très éloi­gnés de l’univers culturel que je connais et étudie mais, préci­sé­ment en raison de cela, d’autant plus riche ! « , « J’ai beau­coup appris, beau­coup apprécié les regards croisés portés sur l’objet par les parti­ci­pants d’ho­ri­zons différents ! « .

Cette visite explo­ra­toire a été menée sous la conduite de Soraya El Alaoui, Jean Barthé­lemi Debost et compa­gnie de Inès Anne Conser­va­trice du cimetière.

Soit 15 « explo­ra­teurs » dont six fellows, trois acteurs du terri­toire, trois membres du Conseil des territoires.