Réécoutez le séminaire de la chaire Migrations et sociétés : « Migrations des populations, migrations des langues : nouveaux outils pour remonter le temps » — Mercredi 28 novembre 2018

Si l’humanité a toujours migré, comment peut-on retracer sur la longue durée les mouve­ments de popu­la­tion qui n’ont laissé aucune trace écrite ?

Lluís Quin­tana-Murci, profes­seur à l’Institut Pasteur, direc­teur de l’unité « géné­tique évolu­tive humaine », montre comment les derniers progrès de la géné­tique des popu­la­tions permettent de recons­ti­tuer les migra­tions et métis­sages de l’humanité. Les exemples retenus sont l’origine des Basques, les expan­sions bantoues, le peuple­ment du Pacifique.

Gilles Authier, titu­laire de la direc­tion d’études « Langues et philo­logie du Caucase » à l’École pratique des hautes études (EPHE), recourt à la linguis­tique pour recons­ti­tuer les migra­tions en l’absence de docu­men­ta­tion histo­rique, archéo­lo­gique ou géné­tique. Il explique pour­quoi, mieux que la compa­raison typo­lo­gique des struc­tures, l’étude « néogram­mai­rienne » des inno­va­tions communes à plusieurs langues peut attester des bifur­ca­tions linguis­tiques et géogra­phiques liées aux migrations.

Ces inter­ven­tions seront intro­duites par Fran­çois Héran, titu­laire de la chaire « Migra­tions et sociétés », et suivies d’une discus­sion générale.

Page de réfé­rence : https://www.college-de-france.fr/site/francois-heran/seminar-2018–11-28–10h00.htm